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Landvaettir visite de lieux énergétiques
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Landvaettir visite de lieux énergétiques
14 février 2019

Lustin Rochers de Frênes

Voici les Rochers de Frênes vus depuis la rive gauche de la Meuse, ou depuis l'île de Champinoil, vers 1900.
Il y aurait là un ancien site mégalithique. Voici ce qu'écrit Paul de St Hilaire :

"Sur les flancs de la falaise qui de ses 150 m, domine la Meuse en face de l'île de Champinoil, s'étale un site boisé étrange, où l'on découvre avec étonnement des ruines de chapelles, un ermitage troglodyte, des pierres levées et même une sorte de dolmen, formé d'une table de 2,05 x 1,30 x 0,40 m, posée en semi-équilibre sur un support incliné mesurant 0,70 x 0,50 x 0,40 m. Un sentier en partie effondré descend à une source qui paraît avoir été captée à une époque reculée, puis semble-t-il, détournée au siècle passé pour y adapter une tuyauterie aboutissant à une niche fermée par une taque de fer.

Ce site, pourrait remonter à la préhistoire, a été vraisemblablement dégagé au XIXe siècle et aménagé à l'occasion de la création d'un sentier escarpé et d'escaliers pour atteindre la halte de chemin de fer de Lustin.

Plus haut dans la même falaise, ce qui ajoute du poids à l'hypothèse d'un site mégalithique, s'ouvre une succession de grottes aux formes extraordinaires, qui leur ont valu le nom de Grande Eglise. On y a trouvé des ossements d'ours et des bijoux d'époques gauloise et mérovingienne. En outre, le long d'un sentier qui descend derrière cette grotte vers Tailfer, se voit une pierre nommée Pas-Bayard."

"Légendes : un ermite aurait jadis occupé un des trous de la falaise, aussi appelé "Trou du Curé". Au IXe siècle, les moines écossais de l'abbaye de Fosses s'y seraient réfugiés dans la Grande-Eglise, pour protéger les reliques de Saint Feuillen contre les Normands, d'aucun disent contre les Hongrois. Ils y seraient restés trente ans. Des prêtres se seraient installés dans la même grotte à la Révolution. Elle aurait été primitivement habitée par des nutons (nutons = lutin = lustin ?) auxquels les habitants apportaient des vivres par une ouverture appelée la Lunette."

Voici un nouveau terrain d'explorations pour Landvaettir...

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Voici la chapelle Notre Dame de Covis, entre un hêtre et un chêne.
Ou Notre Dame de Clovis, comme dans la cathédrale de Reims ?
Ici, rien de remarquable au niveau énergie.
Par contre, il ne faudrait pas que la carrière avance encore, sinon elle emportera la chapelle et les deux grands arbres !

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De l'auberge "Belvédère", on peut descendre un chemin encaissé qui mène à la vallée de la Meuse.

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Vue vers la vallée de la Meuse. A comparer avec la photo ancienne qui suit.

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Sur les hauteurs du Rocher de Fresne se trouvent plusieurs grottes. Dont une s'appelle Trou des Nutons. Voici ce qu'on trouve comme littérature à ce sujet.
"
"La légende des nutons est fortement ancrée en terre wallonne propice aux légendes à travers les forêts sombres du Condroz, de la Famenne et des Ardennes, de ses grottes ressemblant à de véritables cathédrales. Dans toutes les failles que les rochers mosans montrent dans leurs flancs, l'imagination populaire s'est plu à y faire vivre cette race légendaire des petits Nutons.
Industrieux, chasseurs, voire même artistes, le souvenir de ceux-là s'est-il transmis jusqu'à nos pères, déformé à la mode de notre temps, comme tout souvenir transmis oralement?

Lustin, perle de la Vallée de la Meuse, protégé par ses rochers ne pouvait ne pas loger des Nutons dans les grottes de la région. Voici leur description...

Les petits Nutons séjournaient dans des trous, des grottes souvent inaccessibles.
Ils en avaient fait leur domicile fixe qu'ils n'abandonnaient qu'à la tombée de la nuit, pour organiser des rondes folles dans les prés.

On nous les représentait comme de petits vieux "papas" dont la longue barbe blanche
descendait jusqu'au sol.

Vêtus à la mode de nos pères, ils étaient coiffés d'un bonnet à pointe, chaussés de gros sabots et revêtus d'habits de différentes couleurs.

D'esprit très actif, laborieux et serviables, ils se faisaient un plaisir à secourir l'homme
moyennant quelques cadeaux.

Les uns étaient taillandiers, les autres forgerons, certains couteliers, d'autres menuisiers,
tandis que leurs petites épouses excellaient dans l'art de repasser le linge et de le rapiécer.

Hélas un grand défaut ternissait leur réputation. C'étaient de vilains convoiteurs de femmes et de filles. Lorsque l'occasion se présentait , ils les enlevaient, sans brutalité cependant et se réfugiaient avec elles dans les grottes.

Par temps calme le soir, lorsque le vent s'était apaisé et que toute la nature s'était endormie, il était possible à celui dont l'ouïe était fine, d'entendre le bruit de leurs forges.

La méchanceté de l'homme les a chassé de chez nous.
Comme il était de règle que pour obtenir un service de leur part, il fallait placer au seuil de sa demeure, en même temps que l'ouvrage à faire, un cadeau qui consistait en lait et en farine, certains s'avisèrent de mélanger au pain, des cendres et de la poussière.
Fâchés, les Nutons partirent et bien des vieux regrettent la compagnie de ces petits hommes des roches.

Leur souvenir est bien vivace en notre Wallonie.

Crédit: Henri Mélis

Quand on s'promwinne au bwârd di Moûse
Su l'vôye di Nameur a Dinant,
On rescontère tot l'long di s'coûse,
Pa d'zeû les bwès, les prés, les tchamps,
Des bèlès rotches, fwâd waut dressîyes,
Come po r'vindjî l'payis walon;
Et au mitant, on vwèt quéquefîye
Des grands nwârs traus : des traus d'Nûtons.
Dins ces traus-la, m'dijait mgrand-mère,
Vikinn't, i gn-a brânmint des-ans,
Des djins come on n'è vwèt pus wêre:
Des p°tits-omes baurbus èt spitants.
Is n'estinn't nin pus grands qu'one mitche,
Mais r'choninn't a des vîs papas;
Di s'mostrer is-estinn't fwârt tchiches:
Is-avinn't fwârt peû do solia.
Sovint, dèl nait, ou bin al brune,
On les vèyait, sur l'vèt gazon,
Au bwârt des ris, les djous d'plinne lune,
Djouwer èt fé des rigodons.
On-étindeuve, vinant dèl tére,
Fou des traus, des grands côps d'maurtia:
Les Nûtons avinn't Il manière
Leûs comères fyinn't co bin l'bouwéye
Po z-ayessi les payisans;
Mais chaque côp qu'on fieûve Ii fornéye,
Falait l'zeu d'ner on bia pwin blanc...
Asteûre les Nûtons sont-st-èvôye
Is-ont r'noyî l'payis walon,
Mais dins les rotches on pout co vôy
Au bwârd di Moûse, les traus d'Nûtons.

F. Pieltain

Extrait de L. et P. Marechal
"Anthologie des Poètes Wallons Namurois"Editions des "Rèlis Namurwes", Namur 1930 p.
227-228"
"

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La route qui passe entre les rochers de Fresne.

"Les géants des rochers de Frène.
Un jour de l'an 879, une effroyable forteresse fut construite par le géant Og, venu on ne sait
de quel monstrueux pays.
A cette époque, un dragon infestait le pays et avait son repaire dans les cavernes des rochers
de Frène.
L'appétit des géants était proportionné à leur taille.
Après avoir dompté et apprivoisé le dragon, le géant s'empara des nutons qui demeuraient
dans les grottes et il en fit ses domestiques.
Il se nourrissait essentiellement de la chaire tendre et rose des jeunes filles et chaque jour le
géant partait en chasse et ramenait quelques pucelles.
Un jour du côté de Bouvignes il s'empara de deux soeurs qui lavaient leur linge sur les bords de
la Meuse.
Rentré dans son château, sa femme prépara une des fillettes pour le dîner de son mari et de
ses eux fils.
L'autre fut épargnée à cause de sa beauté et de son jeune âge.
Elle devint l'amie des deux petits ogres, et les nutons prisonniers, la considéraient comme leur
reine.
Par un après-midi de juillet, les géants et le dragon s'étant endormis, vaincus par la chaleur, la
petite fille s'empara du sabre d'un des fils de l'ogre et sans trembler, trancha la tête aux quatre
géants et planta son épée dans la gueule du dragon.
La fillette rentra alors chez ses parents et tous les bouvignois vinrent détruire de fond en
comble le château et ramenèrent les cadavres dans leur commune."

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Le rocher de Fresne. Au-dessus, quelques 200 m plus loin, se trouve le Belvédère.

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Le même rocher, vu d'un autre côté, pas loin du tunnel ferroviaire.
Dans ce rocher, au-dessus du tunnel de chemin de fer, on a découvert au 20e siècle une grotte de plus.

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De loin, cela ressemble aux ruines d'une tour de guet. Il est dit que sur un promontoire du rocher de Fresne était au moyen-âge une tour de guet.
On parle aussi dans cette région d'un ancien oppidum gaulois.
Cette partie du rocher est bien clotûrée. Je n'ai pu m'approcher plus près.

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Un arbre un peu bizarre...
Malheureusement pour lui, mal placé sur un croisement tellurique.

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Et quand on le regarde de l'autre côté, il a formé comme un bénitier à la bonne hauteur pour un humain.

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Et malheureusement pour lui, le fait d'être transformé en bénitier ne va pas arranger les choses. L'eau prisonnière gèle, gonfle et fait éclater son bois.

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Que chacun y voie ce qu'il veut. La forme de cet arbre tordu m'a attiré le regard.

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Le même de plus près...

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Un autre arbre un peu bizarre, fendu et tombé lors d'une tempête.
Voyez-vous comme le bec d'un oiseau échassier ?

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Le coucher du soleil hivernal du 3 janvier sur Profondeville et le rocher de Fresne.

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Des anciens escaliers menant vers le Belvédère de Lustin.

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Le coude de la Meuse face au Rocher de Fresne.

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La chasse des reliques de St Lupicin. Accompagnée d'une curieuse légende.


Voici ce que j'ai trouvé dans la littérature :

"La légende de Saint Lupicin.
Saint Lupicin représente beaucoup dans le folklore lustinois. La potale, la chapelle que vous
allez rencontrées au fil de vos promenades sont érigées en sa mémoire car sa notoriété
dépassait la frontière et des miracles furent constatés. Et si pour certains les croyances
tombent en désuétude pour d'autres il n'est pas question de désacraliser ce qui tourne autour
du personnage et qui semble exister depuis la fondation du village lui-même.
Suivant la tradition locale, Saint Lupicin était un apôtre qui prêchait l'évangile. Une révélation
lui enjoignit de marcher jusqu'au moment où il rencontrerait quatre tilleuls sortis d'une même
souche. Il les découvrit sur le tienne de Lustin, à l'endroit appelé de nos jours les "Quatre
arbres".
Parvenu au terme de son voyage et épuisé de fatigue, le missionnaire voulut prendre en peu
de repos. Il se coucha sur une haie voisine qui prit aussitôt la forme d'un berceau. Dans la
suite, il se trouva un homme assez téméraire pour arracher cette haie bénie. Il en fut bien puni
car il mourut de la piqûre des épines.
Lorsque Lupicin vint à Lustin le village se trouvait absolument dépourvu d'eau. Un jour il
rencontra une brave femme qui se plaignit de devoir descendre jusqu'à la Meuse. "Désormais
vous n'irez plus au fleuve" lui répondit l'apôtre, et par trois fois, il planta son bâton dans le sol.
Il en jaillit trois sources qui alimentent la fontaine dénommée aujourd'hui "Fontaine de Saint
Lupicin". Depuis cette époque, il ne manque jamais d'eau à Lustin, même pendant les étés les
plus secs.
L'eau s'y trouve pour ainsi dire à fleur du sol. Un phénomène surprenant puisque le village est
campé sur une hauteur et domine le pays d'alentours.
Une autre légende raconte qu'un jour pour éviter la pollution des eaux, on s'avisa de couvrir la
fontaine d'une grosse dalle. Mais des vers de terre envahirent la pompe en si grand nombre
qu'il ne fut plus possible d'avoir de l'eau. On ôta la dalle et aussitôt les vers disparurent. Tous
les habitants du village connaissent cette histoire et en déduisent que le patron ne veut pas
que sa fontaine demeure cachée à la vue de ses fidèles.
Sachez, et c'est bon à savoir, que Saint Lupicin est invoqué pour la guérison des maux de tête.
Son pèlerinage qui a lieu le lundi de la pentecôte, a perdu de sa vogue ancienne. Autrefois, les
pèlerins accouraient jusque des Ardennes françaises. Les malades viennent s'agenouiller au
banc de communion et le prêtre officiant leur dépose un instant sur la tête le crâne de Saint
Lupicin."

Une fois de plus, on remarque que St Lupicin, tout comme Ste Odile, St Materne et bien d'autres, était doué d'un talent de sourcier.

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