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Landvaettir visite de lieux énergétiques
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Landvaettir visite de lieux énergétiques
29 décembre 2018

Andenne et Dame Begga

Sainte Begge, ou Dame Begga, protectrice d'Andenne

"Extrait du site web de la commune d'Andenne"

ANDENNE
Fondations et développement
Andenne entame son développement durant le période mérovingienne, en 692, avec la fondation d'un monastère par Begge, sur les conseils du pape Serge Ier. Dieu aurait guidé Begge dans son entreprise en lui indiquant l'endroit exact où construire le monastère. Elle interpréta des signes (une truie et sept porcelets ; une poule et sept poussins) comme la volonté divine d'établir un sanctuaire à sept chapelles à Andenne. C'est donc de cette époque qu'Andenne tient sa renommée de « Ville aux sept églises ». Historiquement, on attribue le choix de Begge au pèlerinage aux sept basiliques de Rome.
Begge fonda également, à la même époque, un chapitre de chanoinesses autour des sept églises. La toponymie d'Andenne fait aujourd'hui encore largement écho de ces fondations.

Un arbre prestigieux !
Begge partage son arbre généalogique avec des noms qui résonnent : elle est la trisaïeule de Charlemagne, la sœur de Gertrude de Nivelles, la mère de Pépin de Herstal et la grand-mère de Charles Martel.
La légende raconte que Charles Martel, le héro qui repoussa les troupes sarrasines lors de la bataille de Poitiers, en 732, serait né à Andenne... Une inscription sur la fontaine des Ours située ... à Andenne raconte que Charles a vaincu de ses mains un ours qui terrorisait la contrée. Cette légende est d'ailleurs à l'origine de la place privilégiée de l'ours dans le folklore local.

Une Collégiale contre sept églises !
Les sept églises furent détruites au 18ème siècle et leurs pierres servirent à édifier la Collégiale Ste-Begge. Ce bâtiment néoclassique fut construit entre 1764 et 1778 par Laurent-Benoît Dewez (1731-1812), Premier Architecte du Gouverneur des Pays-Bas autrichiens, Charles-Alexandre de Lorraine. L'architecte est originaire de Petit-rechain (Verviers) et a brillé par de nombreuses réalisations comme la reconstruction de l'abbaye d'Orval, transformation de nombreuses abbayes (Saint-Martin de Tournai, Heylissem, Afflighem, Floreffe, Forest, Ninove, Gand, Vlierbeek, Dieleghem et Gembloux). Il a également remanié le frontispice de l'abbaye de Villers et construit le prestigieux château de Seneffe...

Guerres et sièges à Andenne
A la limite de la Principauté de Liège et du Comté de Namur, la situation géographique d'Andenne lui valut bien des déboires et fut la cause de nombreuses incursions militaires :
En 883, le bourg fut pillé et incendié par les Normands ;
En 1059, ce fut le Comté de Namur qui le réduisit en cendres ;
En 1152, il fut ravagé par les Liégeois ;
En 1155, les troupes de l'Evêque de Liège le pillèrent à nouveau ;
Au 13e siècle éclata la Guerre de la Vache qui sema la dévastation dans tout le pays ;
En 1429, les Liégeois, repoussés par la garnison de Samson, commirent mille excès en repassant à Andenne.
En 1467, après la bataille de Brustem, la garnison de Huy, fuyant l'armée victorieuse du Duc de Bourgogne, s'arrêta à Andenne et soumit la ville à un pillage en règle ;
Sans parler des invasions hollandaises, françaises,... !

Andenne, Fille de Blanche Derle
Pendant tout le Moyen Age, les terres plastiques d'Andenne (« la Blanche Derle ») y favorisèrent l'essor de la céramique : poteries et carreaux de terre cuite, conçus dans la localité, furent exportés bien au-delà de nos frontières.
Quant à la fabrication de pipes, elle date de la fin du 17e siècle, période qui voit aussi, jusqu'à la moitié du siècle suivant, Andenne se distinguer par la production d'une faïence fine de belle qualité, où se côtoient les œuvres les plus raffinées et les plus populaires.
En 1773, Joseph Wauters crée la première fabrique de faïence au lieu-dit “Belgrade”. Parée du titre prestigieux de Fabrique Impériale et Royale, elle comptera jusqu'à 200 ouvriers.
Le modéliste lorrain, J. Richardot, s'y illustre par la production de statuettes représentant des personnages historiques, comme Napoléon.
Verdussen et Bernard Lammens, dont les activités s'étalent de 1805 à 1823, introduisent une conception modernisée de la faïence et produisent, presque essentiellement des services de table dont le plus connu est celui dit : aux châteaux, fabriqué par B. Lammens et illustré de vues tirées de gravures de Remacle Le Loup dans « Les délices du Pays de Liège ».
Quant à la fabrication des porcelaines, elle est d'abord assumée par la fabrique Fourmy au début du 19e siècle, puis, par Camille Renard, avec qui, au départ d'un kaolin importé, elle va atteindre un rayonnement extraordinaire.
Mais la faillite met fin à cet état de grâce, et les bâtiments sont rachetés par John Cockerill qui y installe une papeterie et une imprimerie sur coton. Plus tard, après une autre faillite, Vierset Godin de Huy, rachètera la papeterie.

Les massacres de 1914
Il fallut arriver en plein 20e siècle pour voir se produire de nouvelles scènes de barbarie à Andenne...
Le 19 août 1914, vers 10 heures du matin, les Allemands entrèrent dans la ville et ce fut, dés ce moment, un passage presque ininterrompu de troupes de toutes armes. On évalue à plus de 40.000 le nombre de soldats ennemis se trouvant à Andenne et/ou dans les environs immédiats. Le jeudi 20, à 18 heures, les Allemands se prétendirent attaqués par des civils et commencèrent : fusillades, tueries, pillages et incendies.
225 habitants, hommes, femmes et enfants, furent lâchement assassinés.

"Extrait du site web de la commune d'Andenne"

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Voici donc l'édifice du XVIIIe siècle construit en remplacement des 7 chapelles. Dedans, aucune bonne vibration remarquable. Cependant, toute la place du chapitre et les bâtiments à proximité sont classés aux sites et monuments du patrimoine.  Encore une fois, les bâtiments ne sont plus placés aux bons endroits, et probablement pas orientés comme les 7 chapelles d'origine.

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Au fond de l'église, près de l'ancienne grande entrée, on trouve des tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles, dont le "Massacre des Innocents" (1615) de Finsonius de Bruges.
Dans les 12 salles annexes de l'église sont exposés des textiles, sculptures, manuscrits, imprimés, monuments funéraires, de l'orfèvrerie du XVIe au XXe siècle, dont la châsse renaissance de Sainte Begge, ainsi que des porcelaines religieuses d'Andenne.

Le massacre des Innocents est le nom donné à un épisode relaté dans l'Évangile selon Matthieu en même temps que la Fuite en Égypte : le meurtre de tous les enfants de moins de deux ans dans la région de Bethléem, ordonné par Hérode peu après la naissance de Jésus.

Le Massacre des Innocents
L'alchimiste a besoin d'un feu particulier qui brûle sans flamme, qui doit se comporter comme une eau ; mais il s'agit d'une eau qui doit aussi avoir certains caractères : elle doit être permanente, avoir tantôt la fluidité qui lui est propre, tantôt celle d'une matière qui s'apparente à de la lave [ruax]. Cette parabole explique d'ailleurs une partie de l'allégorie du massacre des Innocents de Nicolas Flamel. Ce préambule à une exposition plus soutenue du FEU passe par le commentaire d'un poème que l'on attribue à Lactance, le De Ave Phoenice [poème du Phénix], oiseau consacré à Osiris, au soufre rouge et à la réincrudation. C'est une occasion inespérée de s'attarder sur la conjonction produite par le choc d'éléments platoniciens, aristotéliciens et stoïciens et d'examiner les rapports, plus ou moins immédiats, avec ce qu'il est convenu de nommer le Grand Oeuvre.

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Voici l'intérieur de la collégiale Ste Begge, intérieur très lumineux.  Style néo-classique.

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Les chiens hors la Maison de Dieu !

Voici la poterne d'entrée latérale nord où il est marqué "Les chiens hors la Maison de Dieu". En référence à la légende de Pépin accompagné de son chien à la chasse et qui trouva une poule et sept poussins que le chien n'osa pas attaquer.

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Quelle étrange tête ce lutrin. Ce devrait être l'aigle de St Jean, et pourtant, il a une tête de griffon ou de gargouille.

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Dame Begga, si elle avait vu son costume, se serait peut-être retournée dans sa tombe. Ainsi attiffée, elle ne ressemble pas à une noble dame d'avant Charlemagne.

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Voici le tombeau de Ste Begge. Construit plus ou moins en forme d'autel d'église, ou en forme de dolmen diront certains, on y trouve toutes sortes d'offrandes. Mais est-ce bien des offrandes ?
C'est toujours en rapport avec des enfants en bas âge. C'est pourquoi on y trouve de nombreuses photos, parfois des chaussons, des bas, des tétines.
Ce sont des demandes de protection, parfois des remerciements pour une guérison rapide.

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Au tombeau de Ste Begge, il manque deux barreaux. Suivant la superstition - ou la tradition ? - les personnes qui ont des hernies rentrent sous le tombeau et tournent autour du pilier central trois fois dans le sens des aiguilles d'une montre.

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Lu sur un panneau dans l'église, à côté du tombeau de Ste Begge :
"Ce tombeau noir et vénéré par treize siècles d'histoire fervente évoque pour nous Begge qui continue d'agir à sa façon de dame noble et sainte : elle intercède pour les plus fragiles d'entre nous, de sorte que nombreux sont les miracles qu'on lui attribue, non dans de fracassantes révélations, mais simplement dans le silence des coeurs éprouvés qui savent la reconnaître et la remercier. "

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