Les Pierres du Diable

Dolmens ruinés

Au lieu-dit "Inzomet" (au sommet) se situent les vestiges d'une construction mégalithique. Autrefois, les pierres ou "cuvelées" (charges) du diable étaient composées de six dolmens (tables de pierre), groupes de trois pierres; l'une formant table sur les autres. Soit dix-huit pierres, disposées en cercle.

En 1846, M. Latour, instituteur, signalait l'existence de ce site à M. Geubel, juge d'instruction, qui à l'époque recensait les monuments des anciens cultes dans la forêt ardennaise.

Celui-ci a constaté l'existence de dix-sept pierres, les tables des dolmens avaient été renversées et appuyées sur leurs bases qui avaient une hauteur moyenne de six pieds (env. 2 m). La pierre manquante aurait servi à l'empierrement d'un chemin proche.

Geubel attribuait l'appartenance des pierres au culte druidique.

Les chercheurs actuels datent l'érection de tels sites à une époque bien antérieure à la civilisation celtique. Celle-ci remonte pour la majorité des monuments mégalithiques de l'an 2500 à l'an 1500 av. J.C. (néolithique).

Le piètre résultat des fouilles pratiquées en 1897 par A. de Loë (deux petits morceaux de silex, des fragments d'os et quelques morceaux d'une poterie faite autour qui pourrait être belgo-romaine) ne permet pas de déterminer l'âge des Pierres du Diable.

Quoiqu'il en soit, celles-ci sont bien antérieures à l'apparition des druides dans nos contrées. Il est toutefois probable que ces derniers aient récupéré le site pour l'utiliser dans leur culte.

Les "Pierres du Diable" sont l'ultime vestige d'une querelle qui opposa les habitants de deux villages ardennais.

La légende raconte qu'au 7e siècle, début laborieux de la christianisation des Ardennes, Saint-Monon, moine écossais installé dans la forêt, voyant les autochtones prosternés devant les pierres, monument à la gloire d'un site païen, fit renverser celles-ci. Les habitants voisins des pierres, rendus furieux par ce sacrilège, tuèrent le Saint dans la forêt de Nassogne.

La dénomination "Pierres du Diable" n'est pas un cas unique. Cette appellation peut provenir de la légende qui nous raconte que le Diable les auraient perdues lors d'un transport aérien.

Très grande

Il est également possible que ce nom leur ait été donné par certains prêtres pour écarter leurs ouailles de ces sites païens. En ce qui concerne ces pierres d'un monde oublié, on raconte qu'un trésor est enfoui en dessous de la plus grosse et qu'il appartiendra à celui qui sera capable de la soulever.

A quelques mètres des pierres, un calvaire a été érigé pour montrer la suprématie du christianisme sur les croyances ancestrales.

Le terrain sur lequel "Les Pierres du Diable" se situent est propriété de l'Etat. Le site est classé.

En cette chaude journée de juillet, peu avant Lugnsanadh, où la végétation est "brûlée" par le soleil, j'ai mesuré au pendule, et il y a encore un peu d'énergie qui émane de cet ancien site païen.

Mais peut-être que quelqu'un qui a la connaissance, pourrait raviver les anciennes forces vives et faire en sorte que ce lieu redevienne un haut lieu vibratoire.

Les curés ont implanté le cairn avec le crucifix à un endroit où passe le méridien tellurique.  Cependant, Pèlerin de la Vouivre, abstiens toi de rester proche de ce calvaire.

A proximité (environ 3 km) se trouvait un ensemble de cromlechs, ou sites mégalithiques que je n'ai pu situer précisément jusqu'à ce jour, car... il a été enterré pour le préserver des vandales.

J'y repasserai, et surtout avant la période de chasse, parce que ce coin semble être le paradis des fous de flingue et de sang. La zone forestière est peuplée d'ongulés; j'ai vu plusieurs fois une biche très surprise de me voir si près d'elle. Nous nous sommes regardés dans les yeux, et je suis lentement parti à reculons avant qu'elle ne s'effraye.