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Landvaettir visite de lieux énergétiques

Landvaettir visite de lieux énergétiques
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Landvaettir visite de lieux énergétiques
23 octobre 2020

Du coq de Wallonie au dragon des Wales (1)

Du coq de Wallonie au dragon des Wales
Chemin iniatique d'un moine sur la Route de l'Etain.

Ceci n'est pas le début de mon histoire, ceci n'est pas la fin de mon histoire non plus.

Je m'appelle Louis d'Ombret, mais les gens m'ont surnommé Scrivarius du Neufmoustier, du latin qui signifie scribe.  Car je suis un bon copiste et j'aime aider les autres en écrivant les documents pour eux ou en lisant une lettre d'un de leurs proches.

Je suis rapidement rentré dans l'ordre monastique des Augustins dans l'abbaye du Neufmoustier à Huy, ville marchande et d'artisanat de l'étain.  Notre vie dans les landes d'Ombret était difficile, rude, et nous n'avions pas toujours à manger en suffisance.  C'est comme ça que j'ai cherché meilleure pitance chez les Augustins, pour une vie plus calme, plus douce, avec l'application des règles chrétiennes.

Je suis né pendant cette fameuse longue guerre qui a opposé les Plantagenêts de l'île d'Albion et les Valois de France.  Mon voyage initatique va démarrer peu après la fin de leur guerre pour laquelle une pucelle de Lorraine aurait été mise au bûcher et brûlée comme vile sorcière.

Et voilà... après de bons et loyaux services dans l'abbaye et en contact avec la population, je me demande si le but de ma vie est bien de rester vivre dans un monastère, fût-il fondé d'abord comme prieuré vers 1100 par Pierre l'Ermite qui prêcha pour la première croisade.  Où d'aller à la rencontre de mon destin, sur les chemins.

Oui, les marchands qui vont se servir en étain sur l'île d'Albion me racontent des choses formidables, que m'expliquent aussi les maîtres et compagnons bâtisseurs de la collégiale Saint Domitien et Notre Dame de Huy.

Ils me parlent de cette île au bout de la mer du nord, où des hommes en tunique blanche exerceraient une médecine différente des saignements et lavages qui tuent parfois ici.  J'ai envie d'apprendre... Ce sera le but de ma quête.  Rencontrer ces gens enseignants, médecins, astrologues qui rendent la justice sous des chênes et maîtrisent les éléments.

J'ai réussi à convaincre le père-abbé du Neufmoustier de me laisser partir apprendre et ramener ces savoirs à l'abbaye.  C'est miraculeux, après mes demandes à notre Seigneur Dieu, je peux partir.  J'ai la bénédiction du père-abbé et de mes frères.  Mes frères vont faire la messe du matin en l'église abbatiale avec un ensemble de bénédictions pour mon voyage.


Saint Augustin-800px-Sandro_Botticelli_050Saint Augustin, toile de Boticelli.

 

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7 avril 2020

Erquy îlot Saint-Michel

Erquy (22 Côtes d'Armor, Bretagne), l'îlot Saint-Michel

Passionné de randonnée qui suit le GR34 "Chemin des Douaniers" qui longe tout le littoral de la Doulce France, tu rencontreras à Erquy les falaises de grès rose, et au bout,  l'îlot Saint-Michel accessible uniquement à marée basse.

Depuis les grès roses, souvent décoré des lichens orangés, passe par tu pourras passer par les rochers à marée basse.  

La plage Saint-Michel, est une grande étendue de sable fin très clair, parsemée de galets et de rochers de grès rose.

Au sommet de l'îlot  est située une petite chapelle dédiée à saint Michel, construite en 1881. Elle est le lieu d'un pèlerinage local le 29 septembre (jour de la Saint-Michel) .

D'ici, Marcheur, tu pourras admirer la cap Fréhel au loin.

La flèche dunaire n'est pas loin, bâtie par les vents depuis 3000 ans environ, c'est le royaume des oyats, des euphorbes et des liserons de sable.

La légende de l'îlot Saint-Michel :
"On raconte que des lingots d'or étaient cachés sur l'îlot.
Un jour de grande tempête, la malle qui renfermait ce trésor s'est ouverte.
Ballotés et usés par les flots comme des galets, les lingots se sont réduits en poussière d'or.
Et cet or se retrouve aujourd'hui dans le sable fin des plages d'Erquy".

Pour toi, Pèlerin de la Vouivre, Erquy est une région riche à explorer au niveau des énergies.  Tu es entre le cap Fréhel et le fort La Latte.  Au lieu-dit "Les Hôpitaux", on trouve des restes de bâtiments templiers du XIIème siècle.

Et l'îlôt Saint-Michel est un endroit intéressant à visiter. C'est plutôt le rocher plat devant la chapelle qui est le plus intéressant à rencontrer.
Mais vois cependant sur le pignon de la chapelle une magnifique statue de l'Archange Saint-Michel, Général de la Milice Céleste, indice d'un endroit haut lieu cosmo-tellurique.

Il me tarde de pouvoir retourner par là, et de revoir l'amie magnétiseuse qui vient régulièrement prier en cette église pour demander des guérisons de maladies chroniques.



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4 mars 2020

Dion le Mont église Notre Dame et Saint Nicolas

En Brabant, la commune de Dion.
Voici un charmant pays vallonné où serpentent de nombreux ruisseaux qui rejoignent la rivière qui a donné l'étymologie du nom de cette commune.
Dion, du celtique "Devona" = (rivière) divine.

Amusant, on trouve un auteur d'histoire romain au IIIème siècle après J.-C. nommé Dion, tout comme il a existé une ville appelée Dion, au pied du Mont Olympe dans la Grèce antique.  Il existe une commune Dion à Beauraing.

Une commune avec un passé riche : des celtes, des romains (et leurs villas), des seigneurs féodaux, des ecclésiastiques, puis bien plus tard l'armée de von Blücher qui participa à la perte de Napoléon au champ de bataille de Waterloo.

Dion-le-Mont est déjà mentionné en 987 lors d'une donation de biens à l'abbaye de Gembloux par laquelle un certain Radon cède à l'abbaye environ cent bonniers de forêts situés sur un cours d'eau nommé Dion.

Le site de la "montagne de la vieille église" marque l'emplacement de la première église de Dion-le-Mont.

L'église Notre-Dame et Saint Nicolas de Dion-le-Mont incendiée en 1908, fut reconstruite en 1911 en style néo-classique.

La région est intéressante à prospecter : on y trouve le reste d'une pierre levée, un arbre à gibet, une église romane (St Bavon à Chaumont-Gistoux), des restes fouillés de villas romaines, un éperon barré,...

Mais ce qui m'a frappé lors de mon passage à Dion-le-Mont, c'est les énergies fortes à l'église Notre-Dame et Saint-Nicolas.  L'énergie des arbres aussi.  Et... surprise, un ensemble de pierre en grès landénien qui ressemblerait au vestige d'un ancien dolmen ou d'une allée couverte.  

Une des pierres présentes dans ce tas (d'origine ou non) est arrondie comme une cupule, on dirait même un siège du Diable.  Mais ce n'est peut-être qu'un hasard.  Pourtant, l'énergéticien ressent à cet endroit une énergie très forte liée au néolithique et aux Celtes.

Des collines en face émane aussi une douce énergie solaire assez forte.  A retourner prospecter !  

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20 février 2020

Orp-le-Grand et son église St Martin

Orp-le-Grand, entre Jodoigne et Hannut.
Cette petite localité de la Hesbaye est arrosée par la Petite Gette, et révèle un joli chef-d'oeuvre d'architecture religieuse : l'église Saint Martin.

Dans ce village, au lieu-dit "Champ de la Vigne", se trouvait déjà un lieu de culte catholique, dont il ne reste aujourd'hui que quelques fondations à peine visibles.
On trouve déjà des traces écrites de la fondation d'une abbaye à Orp au VIIème siècle, par Sainte Adèle, moniale issue de l'abbatiale de Nivelles.
Au IXème siècle, on dit que cette abbaye fut détruite par les vikings de Normandie.

L'église Saint Martin visible aujourd'hui date du XIIème siècle et est de style roman.
Au pied de la tour, on peut voir une drôle de croix en pierre cassée, dite Croix d'Alpaïde.

Mais qui était donc cette Alpaïde ? C'est une femme qui aurait été concubine de Pépin d'Herstal, et aurait donné naissance à Charles Martel, celui qui stoppa l'invasion des Sarrasins à Poitiers.  Quelque part, un ancêtre de Charlemagne.

 

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A l'entrée de cette église, le géobiologue retrouve des caractéristiques d'un haut lieu vibratoire, même si en ce jour, l'énergie est comme absente, ou détournée, bloquée.

La descente dans la crypte romane, la salle des piliers est intéressante.

Apprête toi, Pèlerin de la Vouivre, à rentrer dans ce monde physique et à la fois énergétique et spirituel.  Les clés sont cachées, mais Toi, Initié, tu auras l'intuition pour les trouver et aider cet endroit sacré à se réveiller et redevenir un lieu d'évolution des humains.

Devenir Pèlerin de la Vouivre, Initié, géobiologue, s'est s'engager à soigner la Terre pour qu'elle amène du bien dans l'évolution de l'humanité.  C'est être au service de la Terre et de tout le monde vivant qu'elle porte.

20 février 2020

Jodoigne, église St Médard

En Hesbaye brabançonne, la ville de Jodoigne, au milieu des grandes étendues fertiles pour l'agriculture.

A Jodoigne, arrosée par la rivière Gette, on trouve bien sûr plusieurs églises.

La plus belle, mais fermée ce jour (ouverture 01/06 au 30/09), est l'église St Médard, à flanc de colline.

Le premier lieu de culte chrétien élevé sur cette colline est connu de puis 1020.  
En 1173, l'église a été confiée à l'Ordre de l'Hôpital Saint Jean de Jérusalem.
C'est une église construite du XIIème au XIIIème siècle que nous voyons aujourd'hui.  Elle est en grès quartzite et magnifique pierre calcaire de Gobertange.
Sa forme est en croix latine avec des fondements style roman, remaniés en style gothique.
La flèche de l'église St Médard est octogonale, et surmonte une tour à 5 niveaux accolée d'un escalier en colimaçon.

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Sur la place, dans le centre de Jodoigne, on peut voir la chapelle Notre Dame du Marché (1351-1353).

Sa particularité architecturale est d'avoir un clocher tors (toiture tordue).

 

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En ce jour, je n'ai pas spécialement ressenti de l'énergie dans ces deux édifices religieux.  C'est comme si l'énergie était absent ou étouffée par une chape de plomb, un égrégore catholique de pouvoir.

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20 février 2020

Tumulus romains en Hesbaye

En Hesbaye brabançonne, au sud de Jodoigne, on trouve des tumuli (un tumulus, des tumuli) érigés le long de l'antique voie romaine Bavay-Tongres-Cologne.

En l'an 30 avant J.-C. les besoins de l'empire pour contrôler des vastes territoires qui s'agrandissent vers le nord et vers l'est, la tâche est confiée à Agrippa gendre de l'empereur romain de l'époque.

Un vaste réseau d'environ 150.000 km voies romaines, souvent installées sur les anciennes voies celtes va se développer, hiérarchisé en voies impériales, voies vicinales et voies privées.

La chaussée Bavay-Tongres-Cologne passe au travers de la Gaule Belgique et sera une voie stratégique pour transmettre les ordres de l'empereur et les réponses, pour permettre la marche rapide des légions, et pour le développement des échanges commerciaux.

Les tumuli sont souvent construits à vue d'une voie romaine pour montrer la richesse de celui qui est enterré (ou ses cendres).  C'est encore plus vrai en Hesbaye, où les tumuli se découpent clairement sur l'horizon d'un plateau plus ou moins plat.

Contrairement à nos routes modernes qui se détériorent rapidement (nids de poules, cassis), les chaussées romaines étaient un investissement durable : certaines ont été utilisées pendant plus de 1000 ans.

Le long des voies romaines, de nombreux tumuli ont existé.  En Hesbaye, certains ont été rasés pour les besoins de l'agriculture.  Il reste quand même des témoins de la richesse des propriétaires fonciers gallo-romains : A Omal, à Oeutrange, à Glimes, Hottomont, et encore bien d'autres.

Ici, le tumulus d'Hottomont, diamètre 50 m, hauteur 11,50 m avec sa végétation.
Commune de Ramillies.
Je ressens de l'énergie assez forte.

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Le tumulus de Glimes, diamètre 52 m, hauteur 15 m, à une extrémité du village de Glimes.
Ici, je n'ai pas plus ressenti qu'à un endroit neutre de la Terre.
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Mais rappelons qu'un tumulus est souvent un tertre funéraire sous lequel on trouve une fosse pour enterrer le corps, ou les os calcinés d'un humain, entouré de son mobilier.  Ces tumuli ont souvent fait l'objet de pillages au travers des siècles.

22 août 2019

Torrent dans l'Est de la Belgique

C'est dans le plateau des Hautes Fagnes que naît la source et ce ruisseau, souvent torrent, mais pas aujourd'hui.  Je suis dans l'Est de la Belgique.

Tout comme son cousin le Ninglinspô, ce torrent qui peut se montrer impétueux et tonitruant, forme des marmites naturelles où l'eau peut tourbillonner, mais qui sont difficiles à aller voir de près, car c'est au fond d'un ravin profond.

A un endroit, j'ai trouvé ce rocher un peu bizarre.  Serait-ce Pousse-Moussu, L'ami de la sorcière Malvira ?  Le Petit Peuple est bien présent dans ce coin de légendes de nutons et autres lutins.

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M'approchant de ce rocher, je lui trouve une orientation nord-est-sud-ouest, et il rayonne fort en ce jour.  Pour celles et ceux qui recherchent des cailloux thérapeutiques comme je le fais souvent, en voici un. 

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Vu du dessus, j'y trouve comme un lit thérapeutique.  Et le Souffle de la Terre se ressent ici ce jour toutes les 4 secondes.

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Je continue mon chemin le long du torrent pour retourner à la voiture.
Ca pourrait être une balade énergétique, mais il faut être équipé et savoir marcher.  Ce sera donc possible, mais pour des personnes un peu sportives.

Et au long de mon chemin, j'ai rencontré des gens peu ordinaires.
Une famille juive orthodoxe d'Anvers (parlant néerlandais), et sur un cailloux au bord du ruisseau, une jolie sorcière qui posait pour la photo de son amie.  Toutes les deux habillées entre modes médiévale et gothique.  Très joli modèle avec qui j'ai pu parler un peu.

Je pense avoir marché un peu moins de 10 km, mais en prenant le temps de ressentir toutes sortes d'énergies à divers endroits, et en prenant quelques photos.

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Landvaettir - 22.08.2019
Apprendre - Savoir - Transmettre

2 mai 2019

Lieux d'énergie en Dinantais - Celles

Celles, village déjà connu des romains au 2ème siècle de notre ère (traces de culte dédié au dieu Neptune, ce qui est étrange car on est loin de la mer).

Au VIIème siècle, l'aquitain Hadelin y fonda un ermitage, qui s'agrandit plus tard en monastère.  Après sa mort, il semblerait que Hadelin aie accompli des miracles, ce qui l'élèvera pour l'église au titre de Saint Hadelin.

De 1046 à 1170, sur ordonnance de l'évêque de Liège Wazon, une magnifique église, témoin de l'architecture romane mosane fut édifiée en ce village, au bord d'un petit affluent de la Lesse.

Ami Pèlerin de la Vouivre, suit ton instinct, trouve les deux carrés magiques, et rentre dans l'église.  Accomplis 3 fois le tour, avant de descendre dans la crypte.
A l'intérieur de la crypte, nous avons pu ressentir ce jour le Souffle de la Terre toutes les 30 secondes.
Cette église romane dispose aussi de piliers thérapeutiques.  Ce qui permet d'effectuer un itinéraire énergétique et thérapeutique.

L'autre curiosité est de monter l'escalier vers l'ermitage Saint Hadelin.  Et de là, notre regarde embrasse toute la vallée.  A signaler, la statue blanche de Saint Hadelin et sur une colline en face, une statue blanche de la Vierge.

Puis, nous sommes repartis par des chemins de traverse vers la vallée de la basse Lesse et retour à Dinant par le train.

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2 mai 2019

Lieux d'énergie en Dinantais - Dinant et Foy-Notre-Dame

Ce 1er mai, j'ai suivi une balade de 18 km au travers des vallées du Dinantais, organisation conjointe de "La chèvre qui marche" et de "RadioCamino", toutes deux impliquées dans les randonnées, et le Chemin de Saint Jacques de Compostelle.

Nous avons démarré de Dinant dans le Brouillard, en bord de Meuse, monté la falaise du plateau du Condroz et sommes allés à Foy-Notre-Dame.  

En chemin, rencontre avec un couple d'arbres (un mâle, une femelle) avec une potale entre les deux.  Magnifiques arbres qui dispensent beaucoup d'énergie à qui leur demande.

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Foy-Notre-Dame, C'est un centre de pèlerinage marial édifié à partir de 1623.  
Les meilleurs endroits pour capter l'énergie, entre les 2 piliers ronds sous le clocher, et près du choeur, se concentrer sur la statue de la Vierge. Pour le reste, on peut ressentir aussi quelques pollutions à nettoyer.

Après un pique-nique au pied de l'église et la visite à Notre Dame, nous sommes partis par monts et vaux vers le village de Celles.

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14 février 2019

Lustin Rochers de Frênes

Voici les Rochers de Frênes vus depuis la rive gauche de la Meuse, ou depuis l'île de Champinoil, vers 1900.
Il y aurait là un ancien site mégalithique. Voici ce qu'écrit Paul de St Hilaire :

"Sur les flancs de la falaise qui de ses 150 m, domine la Meuse en face de l'île de Champinoil, s'étale un site boisé étrange, où l'on découvre avec étonnement des ruines de chapelles, un ermitage troglodyte, des pierres levées et même une sorte de dolmen, formé d'une table de 2,05 x 1,30 x 0,40 m, posée en semi-équilibre sur un support incliné mesurant 0,70 x 0,50 x 0,40 m. Un sentier en partie effondré descend à une source qui paraît avoir été captée à une époque reculée, puis semble-t-il, détournée au siècle passé pour y adapter une tuyauterie aboutissant à une niche fermée par une taque de fer.

Ce site, pourrait remonter à la préhistoire, a été vraisemblablement dégagé au XIXe siècle et aménagé à l'occasion de la création d'un sentier escarpé et d'escaliers pour atteindre la halte de chemin de fer de Lustin.

Plus haut dans la même falaise, ce qui ajoute du poids à l'hypothèse d'un site mégalithique, s'ouvre une succession de grottes aux formes extraordinaires, qui leur ont valu le nom de Grande Eglise. On y a trouvé des ossements d'ours et des bijoux d'époques gauloise et mérovingienne. En outre, le long d'un sentier qui descend derrière cette grotte vers Tailfer, se voit une pierre nommée Pas-Bayard."

"Légendes : un ermite aurait jadis occupé un des trous de la falaise, aussi appelé "Trou du Curé". Au IXe siècle, les moines écossais de l'abbaye de Fosses s'y seraient réfugiés dans la Grande-Eglise, pour protéger les reliques de Saint Feuillen contre les Normands, d'aucun disent contre les Hongrois. Ils y seraient restés trente ans. Des prêtres se seraient installés dans la même grotte à la Révolution. Elle aurait été primitivement habitée par des nutons (nutons = lutin = lustin ?) auxquels les habitants apportaient des vivres par une ouverture appelée la Lunette."

Voici un nouveau terrain d'explorations pour Landvaettir...

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Voici la chapelle Notre Dame de Covis, entre un hêtre et un chêne.
Ou Notre Dame de Clovis, comme dans la cathédrale de Reims ?
Ici, rien de remarquable au niveau énergie.
Par contre, il ne faudrait pas que la carrière avance encore, sinon elle emportera la chapelle et les deux grands arbres !

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De l'auberge "Belvédère", on peut descendre un chemin encaissé qui mène à la vallée de la Meuse.

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Vue vers la vallée de la Meuse. A comparer avec la photo ancienne qui suit.

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Sur les hauteurs du Rocher de Fresne se trouvent plusieurs grottes. Dont une s'appelle Trou des Nutons. Voici ce qu'on trouve comme littérature à ce sujet.
"
"La légende des nutons est fortement ancrée en terre wallonne propice aux légendes à travers les forêts sombres du Condroz, de la Famenne et des Ardennes, de ses grottes ressemblant à de véritables cathédrales. Dans toutes les failles que les rochers mosans montrent dans leurs flancs, l'imagination populaire s'est plu à y faire vivre cette race légendaire des petits Nutons.
Industrieux, chasseurs, voire même artistes, le souvenir de ceux-là s'est-il transmis jusqu'à nos pères, déformé à la mode de notre temps, comme tout souvenir transmis oralement?

Lustin, perle de la Vallée de la Meuse, protégé par ses rochers ne pouvait ne pas loger des Nutons dans les grottes de la région. Voici leur description...

Les petits Nutons séjournaient dans des trous, des grottes souvent inaccessibles.
Ils en avaient fait leur domicile fixe qu'ils n'abandonnaient qu'à la tombée de la nuit, pour organiser des rondes folles dans les prés.

On nous les représentait comme de petits vieux "papas" dont la longue barbe blanche
descendait jusqu'au sol.

Vêtus à la mode de nos pères, ils étaient coiffés d'un bonnet à pointe, chaussés de gros sabots et revêtus d'habits de différentes couleurs.

D'esprit très actif, laborieux et serviables, ils se faisaient un plaisir à secourir l'homme
moyennant quelques cadeaux.

Les uns étaient taillandiers, les autres forgerons, certains couteliers, d'autres menuisiers,
tandis que leurs petites épouses excellaient dans l'art de repasser le linge et de le rapiécer.

Hélas un grand défaut ternissait leur réputation. C'étaient de vilains convoiteurs de femmes et de filles. Lorsque l'occasion se présentait , ils les enlevaient, sans brutalité cependant et se réfugiaient avec elles dans les grottes.

Par temps calme le soir, lorsque le vent s'était apaisé et que toute la nature s'était endormie, il était possible à celui dont l'ouïe était fine, d'entendre le bruit de leurs forges.

La méchanceté de l'homme les a chassé de chez nous.
Comme il était de règle que pour obtenir un service de leur part, il fallait placer au seuil de sa demeure, en même temps que l'ouvrage à faire, un cadeau qui consistait en lait et en farine, certains s'avisèrent de mélanger au pain, des cendres et de la poussière.
Fâchés, les Nutons partirent et bien des vieux regrettent la compagnie de ces petits hommes des roches.

Leur souvenir est bien vivace en notre Wallonie.

Crédit: Henri Mélis

Quand on s'promwinne au bwârd di Moûse
Su l'vôye di Nameur a Dinant,
On rescontère tot l'long di s'coûse,
Pa d'zeû les bwès, les prés, les tchamps,
Des bèlès rotches, fwâd waut dressîyes,
Come po r'vindjî l'payis walon;
Et au mitant, on vwèt quéquefîye
Des grands nwârs traus : des traus d'Nûtons.
Dins ces traus-la, m'dijait mgrand-mère,
Vikinn't, i gn-a brânmint des-ans,
Des djins come on n'è vwèt pus wêre:
Des p°tits-omes baurbus èt spitants.
Is n'estinn't nin pus grands qu'one mitche,
Mais r'choninn't a des vîs papas;
Di s'mostrer is-estinn't fwârt tchiches:
Is-avinn't fwârt peû do solia.
Sovint, dèl nait, ou bin al brune,
On les vèyait, sur l'vèt gazon,
Au bwârt des ris, les djous d'plinne lune,
Djouwer èt fé des rigodons.
On-étindeuve, vinant dèl tére,
Fou des traus, des grands côps d'maurtia:
Les Nûtons avinn't Il manière
Leûs comères fyinn't co bin l'bouwéye
Po z-ayessi les payisans;
Mais chaque côp qu'on fieûve Ii fornéye,
Falait l'zeu d'ner on bia pwin blanc...
Asteûre les Nûtons sont-st-èvôye
Is-ont r'noyî l'payis walon,
Mais dins les rotches on pout co vôy
Au bwârd di Moûse, les traus d'Nûtons.

F. Pieltain

Extrait de L. et P. Marechal
"Anthologie des Poètes Wallons Namurois"Editions des "Rèlis Namurwes", Namur 1930 p.
227-228"
"

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La route qui passe entre les rochers de Fresne.

"Les géants des rochers de Frène.
Un jour de l'an 879, une effroyable forteresse fut construite par le géant Og, venu on ne sait
de quel monstrueux pays.
A cette époque, un dragon infestait le pays et avait son repaire dans les cavernes des rochers
de Frène.
L'appétit des géants était proportionné à leur taille.
Après avoir dompté et apprivoisé le dragon, le géant s'empara des nutons qui demeuraient
dans les grottes et il en fit ses domestiques.
Il se nourrissait essentiellement de la chaire tendre et rose des jeunes filles et chaque jour le
géant partait en chasse et ramenait quelques pucelles.
Un jour du côté de Bouvignes il s'empara de deux soeurs qui lavaient leur linge sur les bords de
la Meuse.
Rentré dans son château, sa femme prépara une des fillettes pour le dîner de son mari et de
ses eux fils.
L'autre fut épargnée à cause de sa beauté et de son jeune âge.
Elle devint l'amie des deux petits ogres, et les nutons prisonniers, la considéraient comme leur
reine.
Par un après-midi de juillet, les géants et le dragon s'étant endormis, vaincus par la chaleur, la
petite fille s'empara du sabre d'un des fils de l'ogre et sans trembler, trancha la tête aux quatre
géants et planta son épée dans la gueule du dragon.
La fillette rentra alors chez ses parents et tous les bouvignois vinrent détruire de fond en
comble le château et ramenèrent les cadavres dans leur commune."

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Le rocher de Fresne. Au-dessus, quelques 200 m plus loin, se trouve le Belvédère.

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Le même rocher, vu d'un autre côté, pas loin du tunnel ferroviaire.
Dans ce rocher, au-dessus du tunnel de chemin de fer, on a découvert au 20e siècle une grotte de plus.

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De loin, cela ressemble aux ruines d'une tour de guet. Il est dit que sur un promontoire du rocher de Fresne était au moyen-âge une tour de guet.
On parle aussi dans cette région d'un ancien oppidum gaulois.
Cette partie du rocher est bien clotûrée. Je n'ai pu m'approcher plus près.

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Un arbre un peu bizarre...
Malheureusement pour lui, mal placé sur un croisement tellurique.

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Et quand on le regarde de l'autre côté, il a formé comme un bénitier à la bonne hauteur pour un humain.

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Et malheureusement pour lui, le fait d'être transformé en bénitier ne va pas arranger les choses. L'eau prisonnière gèle, gonfle et fait éclater son bois.

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Que chacun y voie ce qu'il veut. La forme de cet arbre tordu m'a attiré le regard.

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Le même de plus près...

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Un autre arbre un peu bizarre, fendu et tombé lors d'une tempête.
Voyez-vous comme le bec d'un oiseau échassier ?

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Le coucher du soleil hivernal du 3 janvier sur Profondeville et le rocher de Fresne.

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Des anciens escaliers menant vers le Belvédère de Lustin.

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Le coude de la Meuse face au Rocher de Fresne.

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La chasse des reliques de St Lupicin. Accompagnée d'une curieuse légende.


Voici ce que j'ai trouvé dans la littérature :

"La légende de Saint Lupicin.
Saint Lupicin représente beaucoup dans le folklore lustinois. La potale, la chapelle que vous
allez rencontrées au fil de vos promenades sont érigées en sa mémoire car sa notoriété
dépassait la frontière et des miracles furent constatés. Et si pour certains les croyances
tombent en désuétude pour d'autres il n'est pas question de désacraliser ce qui tourne autour
du personnage et qui semble exister depuis la fondation du village lui-même.
Suivant la tradition locale, Saint Lupicin était un apôtre qui prêchait l'évangile. Une révélation
lui enjoignit de marcher jusqu'au moment où il rencontrerait quatre tilleuls sortis d'une même
souche. Il les découvrit sur le tienne de Lustin, à l'endroit appelé de nos jours les "Quatre
arbres".
Parvenu au terme de son voyage et épuisé de fatigue, le missionnaire voulut prendre en peu
de repos. Il se coucha sur une haie voisine qui prit aussitôt la forme d'un berceau. Dans la
suite, il se trouva un homme assez téméraire pour arracher cette haie bénie. Il en fut bien puni
car il mourut de la piqûre des épines.
Lorsque Lupicin vint à Lustin le village se trouvait absolument dépourvu d'eau. Un jour il
rencontra une brave femme qui se plaignit de devoir descendre jusqu'à la Meuse. "Désormais
vous n'irez plus au fleuve" lui répondit l'apôtre, et par trois fois, il planta son bâton dans le sol.
Il en jaillit trois sources qui alimentent la fontaine dénommée aujourd'hui "Fontaine de Saint
Lupicin". Depuis cette époque, il ne manque jamais d'eau à Lustin, même pendant les étés les
plus secs.
L'eau s'y trouve pour ainsi dire à fleur du sol. Un phénomène surprenant puisque le village est
campé sur une hauteur et domine le pays d'alentours.
Une autre légende raconte qu'un jour pour éviter la pollution des eaux, on s'avisa de couvrir la
fontaine d'une grosse dalle. Mais des vers de terre envahirent la pompe en si grand nombre
qu'il ne fut plus possible d'avoir de l'eau. On ôta la dalle et aussitôt les vers disparurent. Tous
les habitants du village connaissent cette histoire et en déduisent que le patron ne veut pas
que sa fontaine demeure cachée à la vue de ses fidèles.
Sachez, et c'est bon à savoir, que Saint Lupicin est invoqué pour la guérison des maux de tête.
Son pèlerinage qui a lieu le lundi de la pentecôte, a perdu de sa vogue ancienne. Autrefois, les
pèlerins accouraient jusque des Ardennes françaises. Les malades viennent s'agenouiller au
banc de communion et le prêtre officiant leur dépose un instant sur la tête le crâne de Saint
Lupicin."

Une fois de plus, on remarque que St Lupicin, tout comme Ste Odile, St Materne et bien d'autres, était doué d'un talent de sourcier.

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14 février 2019

Lustin pierres Frappe-Cul

Frappe-Cul, les mégalithes

Dans le hameau Frappe-Cul, on trouve des restes de site mégalithique. Il s'agit de deux minuscule menhirs, s'ils sont toujours bien dans leur taille et leur forme d'origine du néolithique.

Toujours est-il qu'ils ont vraisemblablement été déplacés de leur emplacement d'origine, probablement orientés aussi de manière différente, et certitude, bétonnés dans le sol.

Voici la description faite dans le livre de Paul de St Hilaire, intitulé "Liège et Meuse Mystérieux", paru aux éditions Rossel :

"Les Frappe-Cul, ce sont deux pierres calcaires brutes plantées dans un verger, à proximité de la Meuse. Haute de 1,96 m sur 0,53 x 0,60 m, la plus grande est munie vers son sommet d'un anneau et d'un crochet. L'autre, mesurant 1,00 x 0,66 x 0,40 m, est surmontée d'une pique de fer, particularités qui leur a valu d'être considérées, l'une comme un pilori, l'autre comme un instrument de supplice.
Le terme de Frappe-Cul évoque cependant les rites de fertilité dont certains menhirs étaient l'objet. En outre, les deux pierres déterminent ensemble la ligne équinoxiale, ou si l'on veut, les directions du lever et du coucher du soleil le jour de la Saint-Lupicin. Voilà qui semble devoir lever les derniers doutes sur l'authenticité de ces menhirs."

Critique : Depuis 2005, mon premier passage à cet endroit, les pierres sont légèrement plus petites, probablement parce que bétonnées dans un socle. Les ferrailles ont disparu, sauf un anneau dans une face de la pierre carrée.

A cet endroit, je ne relève aucune ligne de force, aucun phénomène tellurique remarquable qui confirmerait que ces pierres sont à leur endroit d'origine.

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Ce malheureux caillou aurait-il été recoupé depuis son origine ?

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Frappe-Cul,Frappeuil ou Strappe-Cul, suivant l'époque, ne viendrait pas de l'existence des deux "piloris".

"Contrairement à une légende, il ne s'agissait probablement pas de supplice (= peine grave infligée par la justice) mais bien de coup de bâtons appliqués sur la croupe des chevaux pour les faire remonter une côte ardue (Voir photo). Ils portaient de lourdes charges.

En effet, le quartier fournissait le minerais de fer des industries de la vallée du Burnot.

A partir du nom de Frappe-Cul, les imaginations, toujours elles, ont attribué à des pierres des fonctions supposées, soit d'utilisation comme lieu de supplice, soit d'ésotérisme (= obscur) allant jusqu'à un culte phallique (=soumission)."

Encore aujourd'hui, si on suit la route qui mène à Mont (Mont-Godinne), on s'aperçoit que ça monte très fort, et que cela représente encore un mini exploit pour un cyclotouriste. Alors, pour une charette largement remplie d'objets lourds, on peut facilement deviner que les meneurs de convois hyppomobiles donnaient des coups de bâton ou de fouet sur l'arrière-train de leurs chevaux.

Voici une autre explication des "piloris" :
"Ils se présentent sous forme de monolithes. Le premier, haut de près de 2 mètres, de ligne triangulaire, montre sur sa face antérieur, un anneau utilisé pour ligoter les voleurs condamné à la bastonnade.
Derrière un crochet devait servir d'attache au carcan, qui passé au cou du condamné permettait de l'exposer aux risées du peuple. Cette peine devait être réservée aux femmes de mœurs légères et aux voleurs de petite envergure. L'autre bloc de pierre, distant d'environ 10 mètres du premier, avait un caractère de justice plus terrible. De forme cubique haut de 60 A 70 centimètres, son sommet est garni d'un pal de 25 centimètres, sur lequel on asseyait de force, le condamné à cette peine. La peine était-elle mortelle ? On pourrait le supposer vu la grandeur du pieu, et le voleur de grand-chemin, ou le criminel qui supportait le supplice, devait certainement y demeurer jusqu'à ce que mort s'ensuive. L'endroit avait été judicieusement choisi par les justiciers. Le cirque naturel qui entoure ce lieu de justice, donnait aux spectateurs, une vue parfaite des opérations et du déroulement de la peine. Très probablement, un gibet complétait l'appareil de Justice, mais fait de bois, il n'a pas résisté, comme la pierre, aux intempéries du temps."

Mais voici la suite de cette légende rebondissante :
"Grâce au récit net et précis de M Albert Baudson (1915-1995), natif de Frappe-Cul, les choses prennent un sens tout différent. "Les fameuses pierres proviennent d'une très ancienne carrière située au début du bois longeant la montée Fonds Delvaux. Je me rappelle bien cet amoncellement de pierres abandonnées que j'escaladait pour rejoindre un sentier !" nous confie-t-il.

Le père d'Albert, Luc Baudson qui, en 1902, avait bâti lui-même sa maison, aujourd'hui disparue, juste à hauteur de l'embranchement de la "Corniche", avait assisté à la mise en place des Piloris de Frappes-Cul !

Celles-ci furent encadrées chacune par la plantation de deux peupliers. Les anneaux et autres accessoires furent adaptés sur les instructions du propriétaire des lieux, le docteur Laurent. Il possédait une villa rue Tantachaux et mourut aux alentours de la guerre de 1914-18."

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23 janvier 2019

Lustin, Saint Lupicin

Voici une belle petite commune de la province de Namur. Lustin est située sur la rive droite de la Meuse, entre Namur et Dinant.
Cette commune est probablement la seule de toute la Belgique à avoir une rue avec un étrange nom. Elle figure dans l'annuaire téléphonique.
Oui, Lustin a un Chemin des Sorcières et aussi d'autres particularités. Les photos de champignons Coperin Chevelu (dans un article précédent) ont été faites dans le jardin d'une maison du Chemin des Sorcières.

Dans le bas de Lustin, la forêt des Acremonts, le château de Dave en bordure de la Meuse, et pleins de petits sentiers et ruisseaux menant à la Meuse. C'est un bel espace nature pour les promeneurs.

Il y a un beau rocher surplombant la Meuse de 100 m de haut. On l'appelle les Rochers de Frênes (où se trouve le restaurant-taverne Belvédère).Le Belvédère a été également nommé "nid d'aigle" et permet d'embrasser une partie coudée de la Meuse, en direction de Dinant.

Si vous laissez votre voiture au parking de la taverne Belvédère, vous apercevrez des panneaux mentionnant "grottes", et aussi "Lunette", ou "De Bril" (en néerlandais).

La Lunette est comme une arcade sourcillière ouverte sur la vallée de la Meuse, ruine d'une ancienne grotte érodée. Lors de notre visite en octobre 2008, nous n'avons pu accéder à la lunette, car elle est en zone de propriété privée. Moyennant un droit d'entrée, on peut y rentrer et accéder à un escalier dans le Rocher des Frênes, qui mène à des grottes.

Le Trou des Nutons se prolonge à 35 mètres en profondeur en-dessous des rochers. La légende dit que cette grotte était habitée autrefois par des nutons (nains) qui vivaient de denrées alimentaires abandonnés à La Lunette par les habitants du village. La légende rajoute qu'ils chantaient à la lueur des torches sur la crête des rochers.

La Galerie de l'Ours : appelée ainsi parce que les archéologues opérant des fouilles en cet endroit, ont découvert des ossements d'ours.
On y a trouvé également des bijoux provenant de nécropoles franques et romaines et qui ont été déposés au musée d'art et d'histoire naturelle à Bruxelles.

La Marmite des Géants : elle a 14 mètre de haut et a été creusée par un tourbillon. C'est le seul phénomène en son genre en Belgique.

La Grande Eglise : appelée ainsi parce que les moines écossais de l'abbaye de Fosse s'y cachèrent pour l'invasion normande du IX siècle. Ils s'y réfugièrent ici et y chantèrent la messe pendant 30 ans. C'est depuis cette époque que l'on appelle cette grotte : "LA GRANDE EGLISE" ou "LA VIEILLE EGLISE" ou "LE TROU DU CURE".

Lustin est situé sur des collines tout à fait karstiques. C'est ainsi qu'on y compte de nombreuses grottes, la plus connue étant "Le Trou d'Haquin", un chantoir actif (risque d'inondation subite).

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De très loin, on n'arrivait pas à lire le panneau, mais grâce à l'appareil photo, on a su que cela présentait la Lunette.

Légendes lustinoises. Extrait du site internet officiel de la commune de Lustin

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Le Sourd-muet

Lors de l'invasion des Hongrois en Belgique, la dépouille sacrée de Saint Feuillen avait été déposée dans la grotte dite " La Grande Eglise", à Frêne.

Un jour, narre Hillinus, où une grande foule était venue prier Saint Feuillen et implorer son secours, une femme sourde et muette suivit les autres, priant de coeur sinon de bouche.

Tout à coup, alors qu'elle exprimait intérieurement son désir et qu'elle déposait son offrande devant la chasse de Saint Feuillen, elle sentit se délier sa langue et se mit à parler, remerciant Dieu dont l'ineffable clémence lui avait accordé un si grand bienfait à l'intercession du bienheureux martyr.

Les chants de joie éclatèrent. Une allocution à la foule, redit la gloire du saint évêque. La femme fit solennellement voeu de payer chaque année au saint martyr une redevance sous forme d'offrande: se qu'elle fit, avec la permission de Dieu pendant plusieurs années encore.

Histoire de Lustin
Ont habité successivement dans cette commune : les hommes de la préhistoire, ensuite les Celtes, les Romains. On connaît deux oppida, cités dans les anciennes chartes : Tailfer et Frêne.
Au moyen-âge, Lustin subira les batailles entre les comtes de Namur et les Princes-évêques de Liège.
En 1066, dans une charte de liberté, Lustin est écrit comme étant dans les mains de l'évêque de Liège Dietwinus.
Il aura eu fort à faire avec des survivances de cultes païens, notamment à Frappe-Cul.

Lustin sera encore cité comme lieu de garnison, bataille, bivouacs depuis le moyen-âge jusqu'à la deuxième guerre mondiale.


IL y a gros à parier que dès les premiers signes de christianisation, un site de temple païen fut récupéré par les prédicateurs pour y ériger une chapelle. Dès 1066, on dit que la chapelle était devenue une église moyenne.

De 1854 à 1857, des travaux la transformèrent en église néo-classique, mais dont les fondations de la tour remonteraient à l'époque romaine.

Dans l'église, on trouve une statue au patron de la paroisse : St Lupicin. Le nom de Lupicin vient du prénom Lubert, variante de Libert. Lupicin serait un des premiers curés de la province de Namur. Il aurait vécu au VIeme siècle et y serait mort.

Le crâne du Saint est conservé dans une chapelle latérale de l'église et une chapelle lui est dédiée rue des Ouatre-Arbres (vers Maillen) ainsi qu'une fontaine. Saint Lupicin est invoqué comme un saint guérisseur pour toutes les affections de la tête. On impose encore régulièrement le crâne aux malades qui le désirent. Sa fête se célèbre le 3 février et le lundi de la Pentecôte a lieu le pèlerinage en son honneur.

A proximité de l'église de Lustin, on trouve la fontaine St Lupicin.
Selon d'autres sources, Lupicin, abbé franc-comtois de la fin du Vème siècle serait arrivé pour évangéliser cette terre païenne. Comme par hasard, sa fête tombe le jour de l'équinoxe du printemps. On peut conclure à la récupération chrétienne d'un culte antique attaché à un menhir.
Un morceau de ce menhir est incrusté dans le mur de la source.

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Voici donc le morceau de menhir incrusté dans le mur de la source. Le menhir a été christianisé en y creusant une niche pour y placer une statue de St Lupicin.

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Le St Lupicin en question. Derrière lui, se trouve à son pied, un de ses attributs, comme une petite urne. Mais je n'ai trouvé aucune explication.
St Lupicin viendrait de Lubert, une variante de Libert.

Et si cela venait du latin "lupus", loup ? Dans d'autres régions, des cultes dédiés à Lug ont été récupérés par les chrétiens et transformés en St Loup. Ceci n'est qu'une hypothèse dans ce cas.

Dans une vieille charte, on trouve en latin :"Sanctus Lupsinus".

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Voici un arbre que je trouve beau, même s'il est encore très jeune. Il est dans le jardinet de la fontaine St Lupicin.

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Au pied de l'église de Lustin, se trouve le presbytère. Joli bâtiment historique aussi. Dans le mur du presbytère se trouve l'emplacement original de la source. Ceci a été déterminé par la radiesthésie lors de l'excursion, et quelques minutes après confirmé par un ouvrier communal qui est également fontainier.
Lors d'une rénovation de la place du jardinet de la fontaine, et le square pour les monuments aux anciens combattants, la fontaine a été déplacée du mur du presbytère.

Lors de mes passages à différentes époques depuis 2005, je n'ai jamais vu la fontaine St Lupicin en fonction. L'eau est probablement détournée aussi au profit d'une compagnie des eaux.

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Notre promenade a démarré depuis la fontaine St Lupicin. Laissez la voiture sur la place de l'église. Nous sommes allés vers la chapelle St Donat.

Elle est encadrée par deux grands arbres. Un petit relevé radiesthésique des trois chapelles nous confirme que nous faisons une petite promenade en boucle qui n'a pour d'autre but que de faire monter en vibration le corps et l'esprit des pèlerins.

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La statue de St Donat, vêtu en officier romain. Pour son histoire, on trouvera des détails sur des sites expliquant l'hagiographie (la vie des saints).

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La chapelle St Roch.

Isolée sur le plateau. en direction de Maillien. la chapelle Saint-Roch est un grand édifice de quatre mètres de haut de forme octogonale. Elle a été construite en 1850 à la demande des habitants pour se préserver du choléra qui sévissait à cette époque. La construction coûta 905 francs (A l'époque cette somme n'est pas bon marché). L'autel majeur de l'ancienne église paroissiale {d'avant 1857) dédié à Saint-Lupicin a été transféré dans cette chapelle. La statue de Saint-Roch provient également de l'ancienne église. Les déblais provenant de la suppression de l'ancien cimetière entourant l'église paroissiale ainsi que les ossements mis à jour ont été enfouis devant. Deux tilleuls encadrent le terre-plein qui la précède, là où se célèbre chaque année, le 16 août, une messe en plein air à l'occasion de la fête patronale de Saint Roch. Pendant plus de vingt ans, cette chapelle s'est fortement délabrée suite à son abandon pour faute de moyens financiers. Elle devait vraiment être remise en état. (Source : http://www.lustin.be/village/histoiresaintroch.php).

Elle a été restaurée par des bénévoles et des donations privées en 1994 et inaugurée le 15 août de la même année.

A cet endroit, le taux vibratoire a déjà augmenté par rapport à la chapelle St Donat.

Il y a encore une autre chapelle que nous n'avons pas visitée : chapelle notre dame de Covis. Sur d'anciennes photos, on voit la chapelle entourée de deux tilleuls et marquée en commentaire chapelle notre dame de Povis.
Alors, quel est le vrai nom ?
Chapelle Notre Dame de Covis ferait penser à Notre Dame de Clovis qui est honorée dans la cathédrale de Reims en Champagne, là où Clovis s'est fait baptiser et sacrer Roi.

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L'intérieur de la chapelle St Roch restaurée en 1994. A noter que l'autel est l'ancien de l'église paroissiale d'avant 1857 dédié à Saint Lupicin, et la statue vient aussi de l'ancienne église.

Lors de notre promenade, nous avions vu que le taux vibratoire montait pour le pèlerin, et que cependant, il n'était pas bon de séjourner trop longtemps à cet endroit. Il y avait une source d'onde nocive devant la chapelle, comme si on était sur un ancien cimetière.

C'est quelques mois après, en nous documentant, que nous trouvons l'explication logique : " Les déblais provenant de la suppression de l'ancien cimetière entourant l'église paroissiale ainsi que les ossements mis à jour ont été enfouis devant."

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Voici la chapelle St Lupicin. Elle est située Rue des Quatre Arbres, pas très loin du Chemin des Sorcières.

Ici, le taux vibratoire de l'endroit a plus que triplé depuis la petite chapelle St Donat.

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Encore une forme différente pour présenter Saint Lupicin. La forme originelle aurait-elle dérangé ?

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Voici une photo de l'église de Lustin vers 1900. Il est bien regrettable que la photographie n'ait pas été inventée plus tôt, pour avoir une photo de l'ancienne église d'avant 1854.

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23 janvier 2019

Jambes - Pierre du Diable et Saint Materne

Voici un beau bâtiment situé à Jambes, pas loin d'un emplacement où se trouvait une Pierre du Diable. Malheureusement, cette Pierre du Diable n'est plus visible.

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A l'heure actuelle, nous ne sommes toujours pas certains que l'ancien emplacement de la Pierre du Diable soit dans ces buissons, mais de par nos recherches dans les archives, ce serait à cet endroit du jardin du bâtiment de l'image précédente.

Sur le terrain, nous obtenons des réactions radiesthésiques concordantes pour ce talus, après une triangulation de l'endroit.

Un autre endroit donne également des réactions positives, ce qui ferait penser que les deux endroits peuvent être reliés ensemble. Mais la localité est tellement habitée, qu'il ne nous est pas possible de suivre les lignes d'énergie au travers des propriétés privées.

 

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Voici la description de la table, mais en raccourci, faite par Monsieur Vaugeois, le Président de la Cour de Justice criminelle du département de Sambre-et-Meuse, dans une lettre écrite le 18 octobre1808 à M. Eloi Johanneau, Secrétaire perpétuel de l'Académie Celtique, à Paris.

"[...] C'est un dolmen que les habitants disent avoir servi autrefois d'autel au dieu Nam, dont l'idole qu'on y révérait, fut, disent-ils, renversée et jetée dans la Meuse, par Saint Materne, premier prédicateur du christianisme dans ces contrées. C'est, disent-ils encore, de ce dieu Nam qu' a pris son nom la ville de Namur. Mais comme ceci n'est appuyé sur rien, et que ce Nam est tout à fait inconnu, ne serait-on pas fondé à croire que Namur tire son nom, ou de sa position même, ou du voisinage du dolmen dont je vais pour parler ?...

"C'est une table de pierre calcaire, grise et très ure, posée sur deux supports de même nature, dans la campagne dépendante d'un faubourg de Namur, nommé Jambes, situé sur la rive droite de la Meuse. Les supports paraissent aujourd'hui formés de quatre pierres, deux d'un côté, deux de l'autre, parce qu'elles ont été cassées; ce qu'il est facile de voir à la direction des fentes qui divisent les fragments. La loge que ces trois pierres forment, est ouverte des deux bouts."...

"La table approchait les trois mètres de long, large d'un plus de deux, épaisse de près de soixante centimètres. Cette masse de neuf tonnes tenait sur deux supports d'environ dix tonnes chacun."

"La table est inclinée au nord-est. Sa direction dans la longueur, et l'ouverture qu'elle forme avec ses supports, sont du levant d'été au couchant. La Meuse est au couchant de ce monument, à la distance de quatre à cinq cents pas. Les montagnes formant le côté droit de la vallée de la Meuse, sont du côté de l'orient, à une distance à peu près égale"...

Ce qui revient à dire que la table dolménique jamboise était dirigée vers le lever du soleil au solstice d'hiver.

"La Pierre du Diable se trouve dans la cour d'une petite maison qui n'existait pas avant 1737, époque de sa première construction. Avant ce temps, la pierre était isolée dans la campagne"...

Le dolmen a servi de cave à vin pour une auberge-relais de la malle-poste, sur le chemin de Dinant.

"En applanissant le terrain qui formait la cour de la maison, on aurait trouvé après 1754, à deux ou trois pieds de profondeur, neuf à dix pierres presqu'aussi grandes que celles du dolmen, couchées et enterrées à environ vingt pieds de distance autour de ce monument. Il y avait donc aussi une enceinte, qui probablement aura été renversée par les premiers chrétiens"...

Au XVIII ème siècle, des habitants de Namur ont trouvé des monnaies romaines, apparemment déposées comme offrandes.

"[...] Notre pierre, au temps des Constantins, était donc encore un objet de vénération. Elle n'aura cessé d'être sacrée, elle ne sera devenue la Pierre du Diable, que quand les chrétiens auront été assez nombreux, assez puissants, pour abolir ou au moins pour faire disparaître, par degrés, les traces de l'ancien culte. Je dis par degrés, puisque ce culte, notamment en ce qui concernait le respect pour les pierres, existait encore du temps de Charlemagne."

Le juge Vaugeois n'avait pas tout à fait tort d'impliquer Charlemagne en cette cause. A Aix-la-Chapelle en 789, celui-ci n'avait-il pas apposé sa signature au bas d'un capitulaire ordonnant textuellement "d'abolir l'usage qu'ont gardé quelques insensés d'allumer des chandelles et de pratiquer d'autres rites aussi odieux près des pierres, des arbres et des fontaines antiques. Que celui qui, dûment averti, ne fera pas disparaître de son champ les simulacres qui y sont dressés soit traité comme sacrilège et déclaré anathème".

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Un joli exemplaire de champignons... juste devant l'entrée de l'église moderne de Jambes, rue Pierre du Diable dans le quartier dit Villana ou Velaines.

 

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Vers 1820, le brasseur namurois Xavier Gérard qui avait acheté l'auberge-relais, concassa pour en répare les murs de sa grange, le grand dolmen.

Une si grande table de 2,75 m de long, sur environ 2,10 m de large, épaisse de 0,56 m et pesant près de 10 tonnes. Elle reposait sur deux supports en pierre de dolomite grise (pierre calcaire), chacun d'environ 2,65 x 1,85 x 0,80 m, pesant 10 tonnes environ.

Ce monument était placé dans l'axe solsticial coucher d'hiver- lever d'été, la table étant inclinée dans cette dernière direction.

Plus loin, au bout de la rue Pierre du Diable vers la Meuse, prenez à gauche pour longer la Meuse, et vous trouverez une potale dédiée à St Materne. Il a un dolmen à ses pieds.

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Le Saint Materne, lié à certaines histoires : à Namur, avec une pierre du diable et un démon Nam, à Huy, avec un dragon.

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Le dolmen à ses pieds.

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La potale St Materne.

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29 décembre 2018

Magnifique coprin chevelu

Un magnifique coperin chevelu au Chemin des Sorcières...

Lors d'une promenade à Lustin, au Chemin des Sorcières, nous avons aperçu sur une pelouse privée de magnifiques coperins chevelus. En voici la description trouvée sur Wikipedia.fr

Le Coprin chevelu (Coprinus comatus) est facilement reconnaissable à son chapeau qui recouvre presque la totalité du pied. Entièrement blanc au début, le chapeau se couvre de mèches jaunâtres ou ocrées (d'où son qualificatif de « chevelu »). Il est déliquescent, mais moins fortement que le coprin noir d'encre. Il pousse en touffes importantes dans des lieux souvent inattendus (jardins publics des villes). Jeune, c'est-à-dire entièrement blanc, c'est un excellent comestible, à condition de le manger rapidement après la cueillette (il vieillit très mal, noircissant et se liquéfiant). On peut le préparer en sauce blanche. On peut aussi le manger cru, dans une salade.

* Chapeau de 5 à 15cm en forme de fourreau fragile lorsque le spécimen est jeune, évoluant vers une forme cylindrique, puis vers une forme de cloche à mesure que le champignon viellit
* Lames blanches virant rapidement au rose puis au noir
* Anneau léger et mobile, absence de volve
* Pied long et blanc, renflé à la base

Le coprin chevelu pousse dans les prairies, les endroits dégagés des bois, les clairières, les bords de chemin et même les jardins, sur sols riches en azote. Comme son nom l'indique, son substrat idéal est un sol fumé, notamment au crottin de cheval.

 

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Le coprin chevelu est considéré comme un excellent comestible, à condition toutefois de le consommer jeune, c'est à dire entièrement blanc à la coupe.

Voici un autre stade de son développement. La robe chevelue du champignon s'ouvre.

Ici, il squatte le remblais pelousé d'une énorme villa au Chemin des Sorcières à Lustin.

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Un autre stade de son développement. Ca y est , il s'est déshabillé.
Ce champignon devient rare dans nos contrées.

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29 décembre 2018

Andenne et ses fontaines

La fontaine des sept poussins

Voici donc la fameuse Fontaine des Poussins où Pépin et son chien de chasse auraient débusqué une poule furieuse défendant ses sept poussins.
Cette fontaine a servi autrefois de carwash pour les automobiles des andennois. Mais maintenant, le site est classé et ce genre d'activité est formellement interdit.


Une pancarte annonce que l'eau n'est pas potable. Pourtant, elle l'a été... jusqu'au jour à la Compagnie des Eaux a détourné le captage à son profit. D'ailleurs, derrière l'antique mur de la fontaine, il y a un bâtiment de cette compagnie.

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La Fontaine des Poussins fut rebaptisée Fontaine Ste Begge, comme c'est encore le cas aujourd'hui. Voici une carte postale vers 1900. Entretemps, la fontaine avait aussi reçu le nom de "Fontaine des Encloîtres".


Combien de braves dames se sont agenouillées sur les margelles des bacs de fontaine pour laver le linge ?
Combien ont dû marcher pour venir chercher deux seaux d'eau pour la maison ? Ce lieu est chargé d'histoires. Son rôle social et rassembleur s'est terminé avec l'arrivée du progrès, l'eau courante à la maison.

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Voici la petite potale vue de plus près.

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Toujours cette Dame Begga, en costume comme elle n'a pas porté à son époque antérieure à Charlemagne.

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Voici ce qu'on peut lire dans une brochure touristique éditée par le syndicat d'initiative d'Andenne.

"La Fontaine de l'Ours :
Utilisée par les ménagères d'antan, la fontaine est située rue d'Horseilles dans le Vieil Andenne. Elle représente un ours percé d'une flèche, sculpté en bas-relief, campé sur un rocher traité en pure rocaille et qui fut retrouvé au "Thier de L'Ours" au sud du cimetière d'Andenne dans une carrière qui fournit la plupart des pierres employées à la construction de l'église d'Andenne. Une pierre enchâssée dans la muraille porte cette inscription :


"CHARLES MARTEL DE PEPIN 2 FILS NATUREL EN L'AN SEPT CENT PEV PLVS ME MIST ICY A MORT CRVELE", rappelant l'exploit de Charles Martel qui aurait vaincu de ses mains un ours qui terrorisait la contrée."

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Voici la muraille de la fontaine de plus près.

Et le détail de l'ours ou de l'ourse, avec une position des pattes un peu bizarre, qui permet de tracer une ligne imaginaire ressemblant à la constellation de la Grande Ourse.

 

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La Fontaine de l'Ours vers 1900.

Voilà, ici se termine la série d'articles sur Andenne, Dame Begga et St Mort. Il y aurait encore d'autres choses à dire sur certaines églises énergétiques dans les faubourgs d'Andenne et de Seilles, mais comme je n'y ai pas encore eu accès et fait des relevés précis, ce sera pour une autre fois.

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29 décembre 2018

Andenne et Dame Begga

Sainte Begge, ou Dame Begga, protectrice d'Andenne

"Extrait du site web de la commune d'Andenne"

ANDENNE
Fondations et développement
Andenne entame son développement durant le période mérovingienne, en 692, avec la fondation d'un monastère par Begge, sur les conseils du pape Serge Ier. Dieu aurait guidé Begge dans son entreprise en lui indiquant l'endroit exact où construire le monastère. Elle interpréta des signes (une truie et sept porcelets ; une poule et sept poussins) comme la volonté divine d'établir un sanctuaire à sept chapelles à Andenne. C'est donc de cette époque qu'Andenne tient sa renommée de « Ville aux sept églises ». Historiquement, on attribue le choix de Begge au pèlerinage aux sept basiliques de Rome.
Begge fonda également, à la même époque, un chapitre de chanoinesses autour des sept églises. La toponymie d'Andenne fait aujourd'hui encore largement écho de ces fondations.

Un arbre prestigieux !
Begge partage son arbre généalogique avec des noms qui résonnent : elle est la trisaïeule de Charlemagne, la sœur de Gertrude de Nivelles, la mère de Pépin de Herstal et la grand-mère de Charles Martel.
La légende raconte que Charles Martel, le héro qui repoussa les troupes sarrasines lors de la bataille de Poitiers, en 732, serait né à Andenne... Une inscription sur la fontaine des Ours située ... à Andenne raconte que Charles a vaincu de ses mains un ours qui terrorisait la contrée. Cette légende est d'ailleurs à l'origine de la place privilégiée de l'ours dans le folklore local.

Une Collégiale contre sept églises !
Les sept églises furent détruites au 18ème siècle et leurs pierres servirent à édifier la Collégiale Ste-Begge. Ce bâtiment néoclassique fut construit entre 1764 et 1778 par Laurent-Benoît Dewez (1731-1812), Premier Architecte du Gouverneur des Pays-Bas autrichiens, Charles-Alexandre de Lorraine. L'architecte est originaire de Petit-rechain (Verviers) et a brillé par de nombreuses réalisations comme la reconstruction de l'abbaye d'Orval, transformation de nombreuses abbayes (Saint-Martin de Tournai, Heylissem, Afflighem, Floreffe, Forest, Ninove, Gand, Vlierbeek, Dieleghem et Gembloux). Il a également remanié le frontispice de l'abbaye de Villers et construit le prestigieux château de Seneffe...

Guerres et sièges à Andenne
A la limite de la Principauté de Liège et du Comté de Namur, la situation géographique d'Andenne lui valut bien des déboires et fut la cause de nombreuses incursions militaires :
En 883, le bourg fut pillé et incendié par les Normands ;
En 1059, ce fut le Comté de Namur qui le réduisit en cendres ;
En 1152, il fut ravagé par les Liégeois ;
En 1155, les troupes de l'Evêque de Liège le pillèrent à nouveau ;
Au 13e siècle éclata la Guerre de la Vache qui sema la dévastation dans tout le pays ;
En 1429, les Liégeois, repoussés par la garnison de Samson, commirent mille excès en repassant à Andenne.
En 1467, après la bataille de Brustem, la garnison de Huy, fuyant l'armée victorieuse du Duc de Bourgogne, s'arrêta à Andenne et soumit la ville à un pillage en règle ;
Sans parler des invasions hollandaises, françaises,... !

Andenne, Fille de Blanche Derle
Pendant tout le Moyen Age, les terres plastiques d'Andenne (« la Blanche Derle ») y favorisèrent l'essor de la céramique : poteries et carreaux de terre cuite, conçus dans la localité, furent exportés bien au-delà de nos frontières.
Quant à la fabrication de pipes, elle date de la fin du 17e siècle, période qui voit aussi, jusqu'à la moitié du siècle suivant, Andenne se distinguer par la production d'une faïence fine de belle qualité, où se côtoient les œuvres les plus raffinées et les plus populaires.
En 1773, Joseph Wauters crée la première fabrique de faïence au lieu-dit “Belgrade”. Parée du titre prestigieux de Fabrique Impériale et Royale, elle comptera jusqu'à 200 ouvriers.
Le modéliste lorrain, J. Richardot, s'y illustre par la production de statuettes représentant des personnages historiques, comme Napoléon.
Verdussen et Bernard Lammens, dont les activités s'étalent de 1805 à 1823, introduisent une conception modernisée de la faïence et produisent, presque essentiellement des services de table dont le plus connu est celui dit : aux châteaux, fabriqué par B. Lammens et illustré de vues tirées de gravures de Remacle Le Loup dans « Les délices du Pays de Liège ».
Quant à la fabrication des porcelaines, elle est d'abord assumée par la fabrique Fourmy au début du 19e siècle, puis, par Camille Renard, avec qui, au départ d'un kaolin importé, elle va atteindre un rayonnement extraordinaire.
Mais la faillite met fin à cet état de grâce, et les bâtiments sont rachetés par John Cockerill qui y installe une papeterie et une imprimerie sur coton. Plus tard, après une autre faillite, Vierset Godin de Huy, rachètera la papeterie.

Les massacres de 1914
Il fallut arriver en plein 20e siècle pour voir se produire de nouvelles scènes de barbarie à Andenne...
Le 19 août 1914, vers 10 heures du matin, les Allemands entrèrent dans la ville et ce fut, dés ce moment, un passage presque ininterrompu de troupes de toutes armes. On évalue à plus de 40.000 le nombre de soldats ennemis se trouvant à Andenne et/ou dans les environs immédiats. Le jeudi 20, à 18 heures, les Allemands se prétendirent attaqués par des civils et commencèrent : fusillades, tueries, pillages et incendies.
225 habitants, hommes, femmes et enfants, furent lâchement assassinés.

"Extrait du site web de la commune d'Andenne"

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Voici donc l'édifice du XVIIIe siècle construit en remplacement des 7 chapelles. Dedans, aucune bonne vibration remarquable. Cependant, toute la place du chapitre et les bâtiments à proximité sont classés aux sites et monuments du patrimoine.  Encore une fois, les bâtiments ne sont plus placés aux bons endroits, et probablement pas orientés comme les 7 chapelles d'origine.

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Au fond de l'église, près de l'ancienne grande entrée, on trouve des tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles, dont le "Massacre des Innocents" (1615) de Finsonius de Bruges.
Dans les 12 salles annexes de l'église sont exposés des textiles, sculptures, manuscrits, imprimés, monuments funéraires, de l'orfèvrerie du XVIe au XXe siècle, dont la châsse renaissance de Sainte Begge, ainsi que des porcelaines religieuses d'Andenne.

Le massacre des Innocents est le nom donné à un épisode relaté dans l'Évangile selon Matthieu en même temps que la Fuite en Égypte : le meurtre de tous les enfants de moins de deux ans dans la région de Bethléem, ordonné par Hérode peu après la naissance de Jésus.

Le Massacre des Innocents
L'alchimiste a besoin d'un feu particulier qui brûle sans flamme, qui doit se comporter comme une eau ; mais il s'agit d'une eau qui doit aussi avoir certains caractères : elle doit être permanente, avoir tantôt la fluidité qui lui est propre, tantôt celle d'une matière qui s'apparente à de la lave [ruax]. Cette parabole explique d'ailleurs une partie de l'allégorie du massacre des Innocents de Nicolas Flamel. Ce préambule à une exposition plus soutenue du FEU passe par le commentaire d'un poème que l'on attribue à Lactance, le De Ave Phoenice [poème du Phénix], oiseau consacré à Osiris, au soufre rouge et à la réincrudation. C'est une occasion inespérée de s'attarder sur la conjonction produite par le choc d'éléments platoniciens, aristotéliciens et stoïciens et d'examiner les rapports, plus ou moins immédiats, avec ce qu'il est convenu de nommer le Grand Oeuvre.

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Voici l'intérieur de la collégiale Ste Begge, intérieur très lumineux.  Style néo-classique.

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Les chiens hors la Maison de Dieu !

Voici la poterne d'entrée latérale nord où il est marqué "Les chiens hors la Maison de Dieu". En référence à la légende de Pépin accompagné de son chien à la chasse et qui trouva une poule et sept poussins que le chien n'osa pas attaquer.

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Quelle étrange tête ce lutrin. Ce devrait être l'aigle de St Jean, et pourtant, il a une tête de griffon ou de gargouille.

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Dame Begga, si elle avait vu son costume, se serait peut-être retournée dans sa tombe. Ainsi attiffée, elle ne ressemble pas à une noble dame d'avant Charlemagne.

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Voici le tombeau de Ste Begge. Construit plus ou moins en forme d'autel d'église, ou en forme de dolmen diront certains, on y trouve toutes sortes d'offrandes. Mais est-ce bien des offrandes ?
C'est toujours en rapport avec des enfants en bas âge. C'est pourquoi on y trouve de nombreuses photos, parfois des chaussons, des bas, des tétines.
Ce sont des demandes de protection, parfois des remerciements pour une guérison rapide.

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Au tombeau de Ste Begge, il manque deux barreaux. Suivant la superstition - ou la tradition ? - les personnes qui ont des hernies rentrent sous le tombeau et tournent autour du pilier central trois fois dans le sens des aiguilles d'une montre.

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Lu sur un panneau dans l'église, à côté du tombeau de Ste Begge :
"Ce tombeau noir et vénéré par treize siècles d'histoire fervente évoque pour nous Begge qui continue d'agir à sa façon de dame noble et sainte : elle intercède pour les plus fragiles d'entre nous, de sorte que nombreux sont les miracles qu'on lui attribue, non dans de fracassantes révélations, mais simplement dans le silence des coeurs éprouvés qui savent la reconnaître et la remercier. "

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29 décembre 2018

Huy église Saint Mort

Ci-joint, le plan de l'église Saint Mort à Huy telle qu'elle était vers les IXe et Xe siècles à la période carolingienne.


Les périodes les plus anciennes ne sont documentées que par le sous-sol. Une fosse contient du matériel mérovingien du VIIe siècle. Un premier édifice dont le plan n'est que partiellement connu est construit à l'époque carolingienne, probablement au IXe siècle. Il peut être interprété comme un simple petit édicule funéraire de plan rectangulaire. Entre ses fondations, deux tombes sont construites en moellons de grès avec dalles de couverture.


Un cimetière se développe alentour et un habitat se trouve non loin, attesté par la présence d'une fosse dont le comblement contient des objets domestiques.

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Le plan du bâtiment devenu une église romane au XIe siècle.
A l'époque romane (fin Xe-XIe siècles), l'édifice est agrandi : les vestiges découverts, restes de fondations et tranchées de démolition, permettent de tracer un plan d'église à trois nefs, dont le bas-côté nord (et probablement le sud) est terminé par une absidiole semi-circulaire. Les fondations du choeur reposent sur les vestiges de l'édifice carolingien et débordent vers l'est, dessinant un chevet arrondi.
L'absidiole mise au jour inclut dans ses fondations un espace voûté/tombeau.

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Agrandissement au XIIIe siècle.
Un allongement des nefs vers l'ouest a lieu à la fin de la période romane, dans le courant du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle. Une baie cintrée, partiellement dégagée dans la partie supérieure du mur nord du bas-côté en témoigne. Le décapage des enduits intérieurs de ce mur a permis d'observer son élévation et de distinguer les maçonneries des différentes phases. Le tronçon ouest, partie d'élévation et la plus ancienne encore conservée, s'appuyait contre le premier mur gouttereau roman dont il ne reste aujourd'hui que les fondations. Une déviation de son axe, imposée par la limite parcellaire et la géomorphologie, lui fait recouper toute la largeur de la nef latérale. Un lambeau de mur de même époque a été décelé au revers de la façade actuelle. Le nouveau pignon occidental, parallèle à la berge du Hoyoux, n'est donc plus perpendiculaire à l'axe de la nef centrale.

2036691787_1A la période gothique, percement d'un passage sous arc entre le choeur et les chapelles.

Après le Moyen-Age, surhaussement de la toiture des bas-côtés et création de nouvelles baies, déplacement de la fenêtre de la chapelle nord et construction de la sacristie.

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Les enduits ont fait l'objet d'investigations réalisées par Goedele Reyniers et Sophie De Ridder. Leur étude comprend d'une part les analyses techniques, les études stylistiques et chronologiques, et d'autre part une évaluation des possibilités de conservation.

Plusieurs décors apparaissant sur les murs du choeur, notamment quelques lambeaux du décor gothique primitif en faux appareil. Soulignons la découverte, le long des fenêtres, de grandes figures de saints, peut-être peintes au XVe siècle.

Toujours dans le choeur, les nervures des voûtes en tuffeau et les voûtains en travertin conservent également des traces de peinture dont les plus anciennes pourraient dater du XIIIe siècle. Dans le cadre de la restauration de l'église, il est prévu d'en poursuivre l'étude et de garder le souvenir des décors les mieux conservés.

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Les voûtes.
Selon les données historiques, c'est au XVIIe siècle que les toitures des nefs ont été installées sous une bâtière unique, ce qui nécessite le rehaussement des murs goutteraux. Des jours nouveaux y sont ouverts aux dépens des petites baies antérieures. La fenêtre gothique de la chapelle nord est condamnée. Niches, lavabos et armoires eucharistiques, sont installés à divers moments.
Les calcaires de Meuse des piliers et colonnettes ont été observés par Frans Dopere qui a effectué des relevés systématiques des traces d'outils. L'édifice étant bien daté par la dendrochronologie et la chronologie de sa construction confirmés par l'archéologie, l'analyse des techniques de taille de Saint-Mort s'intègre dans une étude statistique globale qui permettra peu à peu de dégager certains critères chronologiques dans ce domaine.

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Une des anciennes niches voûtées trouvées par les archéologues lors du défonçage du sol afin de trouver des morceaux d'histoire. Le marteau-pic a certainement parlé.

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Un des cercueils - ou sarcophages - de pierre retrouvés dans le sous-sol. Qu'a-t-on fait des dépouilles ? A quelle époque les a-t-on ouvert ?

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Probablement la seule offrande qui reste à St Mort. Pas d'offrande sous forme de cuillère pour enfant, bas de bébé, poule et sept poussins en chiffons, plus rien de tout cela.

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On a tant parlé dans ces derniers articles, voici une statue de St Mort qui est visible dans le trésor de la collégiale de Huy, à côté d'une statue de bois noir qui serait la vierge noire Notre Dame des Vignettes.
A l'occasion des journées du patrimoine de septembre 2005, la statue était revenue à l'intérieur de l'église où elle était honorée.

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Encore un exemple des voûtes de l'église.

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La niche où se trouvait la vierge noire, appelée ici à Huy, Notre Dame des Vignettes (probablement en relation avec les vignes des coteaux de Meuse où on produit le vin clair "Briolet")

Voilà, ici se terminent les articles sur cette fameuse église St Mort à Huy, autrefois appelée Eglise St Jean l'Evangéliste. J'espère que cela vous a plu. J'ai effectué une recherche plus longue sur ce sujet, car c'est de ma région de la ville où j'habite dont il s'agit.

A présent, je vais aborder une autre fille de Meuse, la ville d'Andenne et la Dame Begga, alias Ste Begge.

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La chapelle Saint Mort, carte postale ancienne.  L'église, sans aucun parking, sans aucune voiture vers 1900.

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29 décembre 2018

Saint Mort, Sainte Begge, les mégalithes

Voici un petit tumulus où naît une source qui descend vers Andennelle. Et c'est pas loin de St Mort.

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Lors de la procession de la statue de St Mort, les pèlerins, et surtout les porteurs, s'arrêtent à une source dans le village de Haillot, au sud de la chapelle. Le chemin de pèlerinage est bien différent de ce qui existait auparavant, car le chemin est devenu plus court, tout comme a rétréci le groupe de suivants.


Ici c'est la source du Reposoir St Pierre. Lorsque j'ai vu le matériau de la potale, je n'ai pu m'empêcher de penser à un menhir qui aurait été converti en borne catholique. Création de ce reposoir pour la procession St Mort en 1847 ainsi que l'atteste un petit panneau.
Le lieu est habité aussi... Et pas seulement par les voisins de la ferme d'à côté !

2012374693_1Voici un arbre gardien de la source. Un magnifique saule. Et dedans vit un esprit de la nature qui veille aussi sur la source.

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La grande pitié des mégalithes.

Du site mégalithique de Coutisse, hors le menhir sous l'autel Saint-Mort, il ne reste que la Pierre du Diable, couchée le long d'un sentier à quinze-cents pas au midi, pas loin du Gros-Hêtre. Et le souvenir d'un autre à une distance égale vers le couchant, au lieu-dit Vieux-Tauve, qui passait pour être le bâton en tau ou tauve du vieil ermite. Quant au reste de l'ensemble, peut-être est-il simplement enterré. D'utiles indications seraient alors à chercher dans des chapelles voisines ou statues comme celles de Pierre le bien nommé, du diacre Etienne tué à coups de pierres, de Begge et d'Orbie, sa mystérieuse dame de compagnie qu'un diable, le même qui importunait la bruxelloise Gudule, pourchassait en tentant de souffler la lanterne qu'elle allait jadis promener au petit jour, du côté de l'ermitage et des pierres disparues.


Contrairement à l'opinion courante en effet, nos menhirs et dolmens ont d'une manière générale survécu aux capitulaires mérovingiens et carolingiens. Leur sauvetage serait même paradoxalement dû aux édits lancés contre eux, soit qu'ils s'en trouvèrent christianisés, soit qu'une attribution au Diable leur ait assuré – et c'était sans doute ce qu'on avait espéré – une protection tout aussi efficace. Pour ce qui est de la destruction de ces pierres, on la doit hélas pour une bonne part aux... idées matérialistes et positivistes du dernier siècle !


L'ouverture de la chasse aux mégalithes coïncide , il fallait s'y attendre, avec la suppression par la Convention des abbayes bénédictines. En même temps qu'on transformait celles-ci en carrières, les autres se voyaient comme la Pierre-qui-tourne de Spy, débités pour paver les routes impériales.

Entre 1840 et 1860, deux des trois Zeupires de Gozée subirent le même sort, suivis du Cheval-de-Pierre de Thuillies et de l'énorme Pierre-du-Diable de Clermont, dont on ne fit pas moins de trois mille pavés.

En 1825 à Thy-le-Baudouin, une autre Pierre-du-Diable partit servir de fond à un haut-fourneau. A Jambes, cinq ans plus tôt, le brasseur namurois Xavier Gérard qui avait acheté la taverne du courrier Mougni, concassa pour en réparer les murs de sa grange, le grand dolmen qui avait tant excité l'intérêt du juge Vaugeois et de l'académie celtique de Paris...


L'atavisme n'est pas un vain mot. En 1877, l'arrière-petit-neveu de ce Gérard, curé à Roly et voulant conjurer le Diable, détruit à son tour un dolmen pour en faire une grotte à la Vierge. Son confrère de Landelies un peu plus tôt, avait dépensé moins de sueur en laissant au chemin de fer le soin de dynamiter son Ridcul.

Les monolithes de Dailly et d'Oreye gênaient les labours ? Ils disparurent sans la moindre trace, avec ceux de Bouffioulx et de Presles. Et voici deux ans à peine qu'à Lanaye, un entrepreneur liégeois pour le plaisir, a livré la roche vénérable dite l'Homme-de-pierre, aux chauffeurs de ses pelles mécaniques qui n'en avaient que foutre de notre patrimoine !


Mais le plus grave est que les préhistoriens, ne voulant pas être en reste, ont prétendu comme à Maestricht, déménager les pierres dans des jardins de musées où elles ont perdu toute raison d'exister. On peut même admirer dans le parc de Jehay un menhir replacé tête en bas, sur un socle en béton.

Et ceux d'Hasselt en 1928, n'ont pas hésité à employer les éléments d'un cromlech, déjà amené de Diepenbeek, pour élever un monument à un trouvère qui n'en demandait pas tant. Puis il y a ces galgals, espèce rare de pyramides en pierres sèches qu'on voyait à Gerpinnes et à Roly. Les premiers furent arasés par un cultivateur, les autres éventrés par le service des fouilles, avant d'être abandonnés, les galets dispersés, irrémédiablement saccagés !


Le sort enfin se met parfois de la partie. A preuve cette matinée du 28 juillet 1979 où je voulus à Huy, prendre avec mon équipe les derniers clichés des ex-voto naïfs qui garnissaient la pierre de Saint Mort. Je poussais sans méfiance la porte du transept où le monument se trouvait quand, brusquement, un nuage de poussière me cingla le visage. Quelques secondes plus tôt, la voûte de l'église s'était effondrée d'un bloc, écrasant le reliquaire...
Nous l'avions échappé belle ! Il s'en était fallu d'un instant. Mais le tombeau du saint, qui avait jusque là franchi les siècles sans dommage, sera-t-il rétabli ? Et me sera-t-il permis d'y venir un jour déposer les sept poussins de tissu capables d'indiquer à d'autres après moi, la route de l'Ourse ? Une piste qui depuis cinq millénaires au moins, est aussi celle de la Connaissance.

(Extrait d'un livre de Paul Saint Hilaire, Liège et Meuse mystérieux)

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La chapelle de Ste Orbie, la mystérieuse dame de compagnie qu'un diable, le même qui importunait la bruxelloise Gudule, pourchassait en tentant de souffler la lanterne qu'elle allait jadis promener au petit jour, du côté de l'ermitage et des pierres disparues. Assez curieusement, Orbie servante de Gudule, soeur de Begge (Begga à l'époque).
Voici la chapelle.

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Texte en partie inspiré de Paul St Hilaire "Liège et Meuse mystérieux".

29 décembre 2018

Haillot, pierre du Diable

La "Pierre du Diable", dans l'alignement de la chapelle St Mort, et en croisement avec ce que j'appelle la "source du tumulus".

Voici la pierre, dans son état d'abandon, quelques années avant une expérience d'archéologie vivante.

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La Pierre du Diable à Haillot.
Grand table de poudingue, ou menhir couché, mesurant 1,70 m sur 1,20 m. Son épaisseur hors sol est de 60 cm. Cette pierre gît à proximité du « Gros Hêtre », arbre plusieurs fois centenaire servant de repère sur une hauteur en direction de la chapelle Saint-Mort.


La pierre est actuellement posée en sorte que ses côtés indiquent les points cardinaux, la position du Gros-Hêtre étant celle du coucher solsticial d'été. Mais ce pourrait être l'effet du hasard. Près de l'église de Haillot, se voit un autre arbre remarquable, tilleul d'un âge respectable.
Pour la photo de la pierre encore couchée et envahie de végétation, se reporter à la photo précédente).

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Début 2008, à l'initiative d'un comité d'histoire locale, la pierre du diable a été relevée et posée à un autre endroit que celui d'origine. Elle ressemble tout à fait à un menhir, mais n'est plus sur un point menhir (les points menhir sont trouvés par les géobiologues et sourciers).


Cependant, on a quand même veillé à lui faire indiquer le nord. Aucune énergie forte ne se dégage de cet endroit, conséquence de l'endroit où il est placé, hors de son point d'origine.  L'art des bâtisseurs du néolithique n'était pas du hasard !

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Voici une photo vers 1900 de la chapelle St Mort et de l'hôtel situé juste en face. j'ai été très surpris d'apprendre que le bâtiment aujourd'hui délabré, presque insalubre, et qui est encore habité était autrefois un hôtel.

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Voici à quoi ressemblait l'autel de la chapelle vers 1900.

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29 décembre 2018

Un menhir à Saint Mort

D'où viennent les pèlerins de Saint Mort ? Aucune signalisation n'indique le chemin vers la chapelle édifiée en son honneur.

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Et pourtant, quand le sanctuaire est ouvert, il n'est pas rare de trouver une silhouette discrète agenouillée devant un cierge, ou en train de ramasser de la terre sous l'autel ou baiser le menhir enfoui.

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Autour de l'ouverture du bas de l'autel, il est écrit : "L'AN 613 DE CE LIEU ST-MORT MONTA AUX CIEUX.

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Que s'est-il donc passé en l'an 613 hors l'ascension de Saint Mort ? Cette année-là, une dame octogénaire fut mise à mort en Bourgogne, liée nue par les cheveux à la queue d'une jument indomptée et traînée, selon la légende, jusqu'au pied d'une de ces pierres druidiques qu'elle avait condamnées, où elle expira : l'horrible supplice de la reine Brunehaut.

Au mont de l'Enclus, en Flandres, on retrouve une Pierre Brunehaut, sur la route de Maubeuge vers Mons, on retrouve une Chaussée Brunehaut, à Jambes, une tombe Brunehaut.  A Bavay aussi.

Mort de Brunehaut (613) – Brunehaut fit aussitôt proclamer Sigebert, l'aîné des quatre jeunes fils de Théodoric. En maintenant unies les forces de Bourgogne et d'Austrasie, elle pouvait encore conserver des chances de mettre à mal la Neustrie.


Mais les leudes ne voyaient pas d'un bon œil le fait que Brunehaut prenne le pouvoir. Un parti se forma contre elle, dirigé par deux hommes, Pépin de Landen et Arnould. Les leudes austrasiens préférèrent offrir les royaumes d'Austrasie et de Bourgogne à Clotaire II plutôt que d'obéir à Brunehaut.


Cette dernière préféra fuir jusque dans les montagnes du Jura. Là, elle fut faite prisonnière et livrée au roi de Neustrie. La vieille reine comparut devant le tribunal de son neveu, Clotaire II, qui n'eut aucune pitié pour elle. Brunehaut fut accusée d'un demi siècles de crimes, dont la plupart avaient été commis par la reine Frédégonde. Brunehaut fut torturée trois jours durant, puis le roi ordonna qu'elle fut liée à la queue d'un cheval indompté. La malheureuse fut mise en pièces par l'animal

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Ainsi donc, c'était à une autre Tombe Brunehaut, à un site mégalithique enfoui que depuis des générations accouraient sans le savoir, les pèlerins de Saint Mort. La tête de granit qu'ils embrassaient ou la terre qu'ils prélevaient en était le repère.

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Voici l'histoire rapportée à la fin du 16e siècle par le théologien Molanus.
- "Aux dire de nos ancêtres, c'est près d'Andenne qu'il vint au monde, mort. Mais avec la permission divine, il retrouva la vie et fut déclaré au baptême : Mort né. Miraculé, il vécut modestement dans les bois, en compagnie d'hommes frustes qu'il aidait dans la fabrication du charbon de bois. Puis il se retira en ermite dans ces mêmes bois d'Andenne, où il passa saintement ses jours, jusqu'au dernier."

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Vitrail dans l'église St Mort à Huy, autrefois dénommée église de Saint Jean l'Evangéliste, où se trouvait la vierge noire, Notre Dame des Vignettes

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L'ermite mourut octogénaire, précise Molanus, tout comme Brunehaut. Mais les coïncidences ne s'arrêtent pas là : son trépas, survenu comme celui de la reine d'Austrasie près d'une pierre, s'assortit également d'une affaire de chevaux.


- " Un jour, comme on ne le voyait plus, les voisins organisèrent une battue et le découvrirent mort. Ils voulurent transporter sa dépouille à Andenne. Mais les chevaux, Dieu aidant, se rebiffèrent. Par contre, tournés vers Huy, ils gagnèrent sans plus de révolte l'église Saint-Jean-l'Evangéliste. C'est là que son corps respose, honorablement inhumé entre deux piliers de la nef."

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Dans l'église aujourd'hui contre l'hôpital de Huy, se trouve la tombe. Sur sa dalle funéraire et sous une statue du saint en tenue d'ermite avec chapelet et bâton, se voyait "une grande pierre posée sur deux supports, en manière de table d'autel". Cette fois, c'est un dolmen qui est situé dans l'église, devant lequel au seizième siècle se perpétuaient d'étranges rites, évoquant la tombe Brunehaut de Jambes :
- "... les pèlerins qui y affluent, déposent des offrandes pour être délivrés de leurs calculs, maux de tête, de dents, douleurs aux jambes et autres maladies. Il y offrent des ex-voto en cire ou en métal, jambes, couronnes, bras, comme aussi des fers de prisonniers, du gros sel, des pièces de monnaie, des figurines de poules et de poussins, etc..."


Aujourd'hui, la chapelle St Mort à Huy est fermée au public, suite à l'effondrement de la toiture. Mais autrefois, l'autel était couvert de chaussettes ou de bottines d'enfants, de mouchoirs, de fleurs. Et toujours, comme à la lointaine île Saint Gildas en Bretagne, les pèlerins venaient y gratter la poudre de dolmen, pour récolter un peu de poudre à guérir.


La croyance populaire, survivant encore de nos jours, veut que des petits sachets de poudre de la pierre, ou de terre qui l'entoure, doivent être placés dans les draps du lit d'un petit enfant qui commence "à faire ses dents", afin de le préserver de la souffrance.

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Au temps de Molanus, beaucoup de personnes savaient en voyant les offrandes près des reliques de Mort, que c'était à cause d'une de ces vierges noires, réputées pour ressuciter les enfants mort-nés. Né sans vie à Andenne, amené à Notre Dame des Vignettes (vierge noire) à Huy, baptisé et ressucité.

Etrange coïncidence, la statue de la Vierge qui défile tous les sept ans en la ville de Huy est une vierge noire. Le culte de la Vierge noire, tout comme à Czenstochowa en Pologne, à Rocamadour, Chartres et bien d'autres endroits.

Selon les dires des théologiens du 16e siècle, on trouvait près de l'autel des petites poules en chiffon déposées avec leurs poussins sur la dalle sacrée. Pour comprendre cela, il faut se rappeler la valeur de l'œuf dans les croyances celtes, et se rappeler aussi la légende de Pépin dit d'Herstal.

Voici la niche où se trouvait la vierge noire.

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Pour comprendre cela, il faut se rappeler la valeur de l'œuf dans les croyances celtes, et se rappeler aussi la légende de Pépin dit d'Herstal.

Pépin demanda à sa mère Begge d'ériger une église en un endroit sacré près d'une fontaine où une poule couvait ses poussins.

Mais c'est une autre histoire, liée certes, mais différente. Si l'on suit la route balisée par les poussins, on rencontrera aussi la Fontaine de l'Ourse, et les menhirs qui vous amènent à la chapelle St Mort à Haillot. Chacune des pierres levées aurait été une des sept étoiles de la Grande Ourse. Ce qui expliquerait à Andenne la tendance de répéter le chiffre sept : sept églises, sept poussins, sept marcassins aux mamelles d'une truie égarée,...

A noter qu'Andenne a gardé la tradition de son célèbre carnaval des ours. Chantée par les trouvères du moyen-âge et de la renaissance, la chanson de Brune l'ourse (Brunehaut) renseignait le pèlerin sur le chemin à suivre pour visiter les lieux où vécut, mourut et ressucita Saint Mort.


Du site mégalithique de Coutisse, hors le menhir sous l'autel Saint Mort, il ne reste que la Pierre du Diable, couchée le long d'un sentier au Gros-Hêtre, et le souvenir d'une autre au lieu-dit Vieux-Tauve. Protégés par le "diable" ou christianisés, les menhirs et dolmens survécurent, jusqu'au 19e siècle, où la plupart furent enfouis ou débités en morceau pour paver les routes.

1869868365_1Texte grandement inspiré d'un livre de Paul St Hilaire "Liège et Meuse mystérieux".

 

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